Le 20 novembre devient un jour férié à la place du 29 juin

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Le conseil des ministres a retenu la date du 20 novembre pour célébrer "le jour de l'an polynésien". Un jour qui devient férié en remplacement de la fête de l’autonomie le 29 juin. Cette journée, célébrée l'année dernière comme un "deuil" par le Tavini, redevient un jour de travail classique.

Publié le 30/04/2024 à 19:08 - Mise à jour le 02/05/2024 à 10:35

Le conseil des ministres a retenu la date du 20 novembre pour célébrer "le jour de l'an polynésien". Un jour qui devient férié en remplacement de la fête de l’autonomie le 29 juin. Cette journée, célébrée l'année dernière comme un "deuil" par le Tavini, redevient un jour de travail classique.

A partir de 2025, la célébration du Matāri’i en Polynésie française aura un jour férié. Le Conseil des ministres a retenu la date du 20 novembre, en remplacement du 29 juin, jour de commémoration de l’annexion française du royaume de Tahiti en 1880. La proposition soumise hier en conseil des ministres par la Vice-présidente ne date pas d’hier. Car le 29 juin est généralement célébrée comme un « jour de deuil » par les indépendantistes.

Le parti bleu ciel a souvent défendu la date du 20 novembre pour célébrer « le jour de l’an polynésien ». Une journée qui s’inscrit dans l’installation du mois de Temā avec l’apparition des pléiades au-dessus de l’horizon, marquant ainsi le début de la saison d’abondance en Polynésie.

Mais le 20 novembre a aussi une portée « doublement symbolique » souligne le communiqué de presse du conseil des ministres. Une journée qui célèbre à la fois « la fête d’entrée dans le temps de l’abondance de la nature et de ses cycles de fécondation et de reproduction, celle des activités et productions intellectuelles, artistiques et de vie quotidienne », mais aussi « la fête du tama, de l’enfant entré dans son temps d’apprentissage et d’éducation, accédant désormais au statut d’individu socialisé et autonome ».

Le gouvernement rappelle que les démarches visant à remplacer le 29 juin par le 20 novembre avaient déjà été initiés dans les années 2000, mais qu’elles se sont heurtées aux avis défavorables du CESC. « Dans son second avis, en date du 20 juin 2006, l’Institution relevait que les partenaires sociaux n’étaient pas tous opposés à la célébration d’une fête du pays à une autre date que le 29 juin et proposait dès lors de retenir le jour de l’apparition des Pléiades, en référence au calendrier lunaire traditionnel » précise le communiqué du conseil des ministres.

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