TNTV : Vous êtes le fondateur et président du comité organisateur de la Vodafone Channel Race. L’ambition affichée est que cette course soit la plus difficile au monde. Comment est-on est passé de 85 km de course les premières années de la Vodafone Channel Race, à 60 km de parcours aujourd’hui ?
Patrick Moux, Président du comité de la Vodafone Channel Race 2025 : « On voulait effectivement avoir la course la plus dure en ‘poussant’ la compétition à 85 km. On a entendu la requête des clubs, notamment des clubs étrangers qui venaient en Polynésie, qui trouvaient que 85 km était trop long. En comité, on s’est réunis, on a décidé de faire une course tout aussi difficile, mais réduite quand même de 20 km. Ce qui permet justement de répondre aux besoins des rameurs et quand même à rester dans une course qui est quand même très difficile malgré tout » .
TNTV : Quelles sont les difficultés de cette course ?
P.M : « C’est une course à changement. Le premier changement se fait 45 minutes après le départ de la course. Les changements sont libres jusqu’au retour de Tahiti à Taapuna. Et de Taapuna jusqu’à l’arrivée au parc Aorai Tini Hau, vous n’avez le droit qu’à deux changements : un devant l’Intercontinental, et le second devant la place Toata. Donc ça permet justement de rendre un peu plus difficile puisque ces changements là sont quand même assez longs » .
TNTV : Combien d’équipages sont attendus cette année et notamment étrangères ? Est-ce qu’elles sont de plus en plus nombreuses à venir participer ?
P.M : « L’année dernière, nous avons pu accueillir 60 équipages tout confondus pour la course à changement, et 60 pour la King & Queen of the Digue. Pour l’instant, nous avons passé le cap des 100 pour les deux, c’est-à-dire à peu près plus d’une quarantaine pour la grande course, et une soixantaine pour la King & Queen of the Digue. Donc on attendra encore (vendredi et samedi) puisqu’on sait que c’est là où tout le monde s’inscrit » .
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TNTV : L’idée, c’est aussi de se conformer au mieux aux formats de courses internationaux. Votre ambition est d’attirer davantage d’équipes étrangères ?
P.M : « On s’est rendus compte que les belles courses comme la Hawaiki Nui sont des courses qui sont trop longues, sur trois jours, très coûteuses pour les équipes étrangères. Nous on a fait un format sur une journée, qui est une course à changement à neuf, donc comme le format que les étrangers aiment bien, et qui est sur Tahiti avec la traversée sur Moorea. Donc effectivement, au vu de tous les analyses que nous avons pu faire au fil des mois, on s’est rendu compte que c’était le format que les étrangers voulaient. Donc cette année on a des étrangers, mais il semblerait qu’ils se sont ‘splittés’ sur à la fois la grande course et la petite course » .
TNTV : L’an dernier, la cinquième édition avait été entachée par cette histoire de pénalité. Shell va’a, qui était arrivé premier, a finalement dû céder sa place à Enviropol, qui était arrivé deuxième, pour ne pas avoir contourné une bouée. On imagine que vous serez davantage vigilants cette année ?
P.M : « Ce n’est pas tout à fait ça, c’est que le bateau suiveur de Shell va’a est entré dans une zone qui était interdite. Après, il s’est avéré qu’il y a eu une erreur d’organisation, nous avons pêché effectivement (…) Il faut le dire, ça a été fait, mais on n’aurait même pas dû disqualifier Shell Va’a. Mais ça prouve bien une chose, que contrairement à d’autres courses qui sont organisées par des grandes marques, qui ont leur club inscrit – qu’on a pu voir nous étant un club qui participe, puisque j’ai la casquette Shell Va’a – où on a pu voir des partis pris, je n’ai pas honte de le dire parce qu’on a relevé à des époques des partis pris. Nous concernant, on n’a pas de parti pris. Donc notre club, injustement à l’époque, a été sanctionné et rétrogradé à la seconde place. Cette année, on espère que ça se passe bien. On a renforcé notre organisation pour éviter ce problème là » .
TNTV : La compétition sera aussi sur terre, puisque des activités sportives et de très nombreuses animations sont prévues au parc Aorai Tini Hau.
P.M : « Effectivement, on reste dans l’ambiance de l’anniversaire Vodafone, nous aurons toujours ce qu’on aime tous, c’est la culture polynésienne à travers le ori tahiti. On a du futsal, on a du beach volley, on a du fitness (…) beaucoup d’activités pour les grands et les petits, puisqu’on a aussi également des activités de bouée pour les enfants, maquillage. Un événement très familial. Et le soir, un événement avec une petite séance vidéo, grand écran, cinéma en plein air » .