Vidéo – Steeve Teihotaata, Super aito : « Je suis parti confiant »

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Publié le 25/08/2018 à 9:17 - Mise à jour le 24/06/2019 à 15:52

Ce n’est pas la première fois que vous remportez le Super Aito. Vous l’avez déjà fait en 2010. Est-ce que vous vous attendiez à cette victoire aujourd’hui ?
« Comme tout, il ne vaut mieux pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Donc je ne m’y attendais pas trop mais je suis parti confiant. Je suis allé sur la ligne de départ pour essayer de décrocher le titre de Super aito et je suis content de l’avoir fait. »

Cette année vous avez eu droit au parcours d’origine entre Moorea et Tahiti. Quelles étaient les difficultés en venant de Moorea ?
« Les difficultés classiques d’une traversée d’île en île : le cap. Sur le va’a on a à peine un mètre de visibilité au-dessus de l’eau. C’était un peu difficile de se repérer. En plus il fallait aller au poteau blanc à Faa’a. C’était un peu difficile de trouver le cap. Mais j’ai eu la chance de garder le cap contrairement à 2012 entre Moorea et Tahiti où on s’était perdus. »

Comment est-ce qu’on se prépare à ce genre de course ?
« Comme je l’avais dit à Davidson dernièrement, les préparations sont un peu les mêmes que le Te Aito comme ce sont un peu des courses qui se rejoignent, ce sont des courses marathon. Donc on  se lève le matin, on va à l’eau et on fait la même chose après le boulot. Tout simplement. »

Le Super aito c’est un peu le summum des courses de va’a ho’e. Quelle est la suite pour vous en tant que champion ? 
« Avoir gagné le Te Aito et le Super aito, c’est une grande satisfaction personnelle et c’est vrai que le Super aito n’est pas juste une course mais la course de l’année. (…) Les prochains objectifs ça va être de se calmer un peu, aller un peu s’amuser, faire un peu de paddle peut-être, peut-être une ou deux courses à l’international comme je fais du stand-up paddle aussi. Sinon, la Hawaiki Nui avec EDT. On va y participer encore cette année pour une 5e victoire consécutive si possible. »

Pour revenir un peu sur cette course, il y a eu une battle avec deux autres rameurs. Comment avez-vous fait pour gagner, repasser devant eux ?
« C’est tout un mélange : de la motivation, de la technicité, de l’envie, du physique et du mental en même temps. Je remercie Taaroa et Damas Ami, ce sont eux qui m’ont tiré un peu la bourre aujourd’hui. Merci pour la belle bataille, excellent combat. Je voulais peut-être tout simplement plus gagner qu’eux. Je savais qu’ils n’allaient pas lâcher. A chaque fois que j’essayais de pousser, ils revenaient. Je suis content d’avoir pu concrétiser. »

Le Super aito s’exporte. Que pensez-vous de l’entrée des rameurs étrangers ?
« Ça fait du bien à notre sport, à Tahiti, au va’a, à la Polynésie d’avoir un sport qui commence à se faire connaître. Peut-être qu’on n’est pas encore vraiment connus mais reconnus en tant que peuple de rameurs. Ça fait du bien, ça commence à s’exporter et on est sur le bon chemin. »

Vous avez apporté avec vous le trophée du Super Aito. Parlez nous un peu de ce tiki. 
« C’est le trophée que j’ai remporté et qui était déjà resté chez moi plus d’un an en 2010. Il faut savoir que pour le garder chez soi il faut gagner le Super aito trois fois de suite, ce que personne n’a encore fait depuis 2006 lorsque le trophée a été mis en place. l’objectif c’est de le garder encore à la maison, mais il faudra gagner les deux prochaines années. Je ne pense pas que les copains vont être d’accord (rire) »

Votre prochaine course ?
« Elle va venir vite : la Tetiaroa race avec les copains de EDT. Une belle course aussi. »

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