« J’ai été deux fois champion du monde, trois fois médaillé mondial, trois fois champion d’Europe, cinq fois médaillé je crois et plusieurs fois champion de France… »
Sa déficience visuelle est due à une maladie génétique. Ce dernier a démontré que ce n’était pas un obstacle pour gravir les échelons. Il est aujourd’hui un exemple de réussite pour les plus jeunes. Une élève explique :
« C’est quelque chose de particulier. On n’a pas l’habitude de le faire tous les jours, du coup, c’est agréable d’apprendre des anciens. »
Pour le fondateur du club, Benjamin, avoir Sébastien Le Maux est une belle opportunité. Cela permet aux jeunes d’apprendre de nouvelles techniques et d’avoir quelqu’un à qui s’identifier. Il commente :
« Cela reste des jeunes judokas, il faut avant tout construire une base bien solide. C’est un plus pour eux. »
Si la perception des techniques de judo est différente pour les malvoyants, les exigences pour les passages de grades sont les mêmes que pour les judokas valides. Sébastien Le Maux pratique ce sport depuis l’âge de 5 ans. Il veut aujourd’hui transmettre les valeurs de la discipline :
« Le respect fait partie intégrante de notre sport. C’est une valeur qui se perd un peu en France mais je pense qu’on la retrouve vraiment sur le tatami. »
Sébastien Le Maux a arrêté les compétitions en 2008. Il est aujourd’hui professeur en métropole. Il s’est trouvé deux autres passions qui l’amènent à Tahiti : le paddle et le va’a.