Salah Bentamelist, idem. « A 14 ans, je participais déjà à des runs sauvages à Paris. A l’age de 16 ans, j’ai commencé à participer à des meetings officiels, et je me suis fait connaître. Scoot Fast, m’a contacté pour me sponsoriser et après ils m’ont intégré à leur équipe. »
Il existe cinq compétitions de run officielles en France dans l’année. « Ca commence vraiment à être reconnu. C’est bien encadré et il y a du sponsoring ».
La Team Scoot Fast parcourt l’Europe pour participer à un maximum de compétitions et ramener des coupes. Se retrouver à Tahiti est une grande première pour ces jeunes gars qui fleurent bon la banlieue de Paname. « C’est magnifique » déclarent t-ils à l’unisson. « Douze heures de décalage, c’est lourd, mas ça vaut le coup. » Sur la compète à venir. « On a hâte d’y être et de voir les concurrents. Les Tahitiens ont a vu qu’ils ont la main sur le coeur, et en compétition, ça doit être la même chose ». Bien vu.
« On pose le cerveau, et gaz à fond…On verra bien ce qui se passe ». Têtes brûlées, mais pas que. « Si on peut conseiller des gars d’ici, pas de problèmes. On est venu pour ca. Développer au maximum cette discipline ici. »
Les bécanes. Des scooters. Scooters qui en dehors du nom, n’ont qu’un très lointain rapport avec ce que l’on trouve dans le commerce, à part peut-être la selle. Et encore… Moteur trafiqué hyper vitaminé , châssis alu, boudin arrière aussi large qu’un train d’atterrissage d’avion. Bref plus un scooter, mais un dragster. 150 m de course et 150m pour s’arrêter.
« Mon métier, c’est de faire des acrobaties à moto. Du stunt, plus précisément ». Wheeling , drift, stoppie, burn, coaster , ces termes ésotériques pour les néophytes, font partie du quotidien de ce « sérial stunter ». « Je suis tombé dedans cela fait huit ans. Et depuis je kiffe! »
Sa monture. Une Kawa 600 dont on a viré le carénage, et un tas d’autre trucs superflus. Allègement maximum. Maroc, Dubai, Bulgarie, Angleterre, Colombie, Romain et son « piège » vont partout où on l’invite. Mais c’est la première fois que sa bécane parcourt 22 000 km pour faire le show. « Le moteur de ma machine est sensible à la météo. Suivant le climat, il peut brouter et parfois mieux marcher. Mais je pense qu’ici, il va très bien marcher. » Démonstration en vidéo.