Début novembre, deux des trois entités du taekwondo au fenua sont parvenues à s’entendre et ont fusionné. Une nouvelle qui a fait l’effet d’un coup de massue pour la troisième fédération qui a, depuis, le sentiment d’être écartée. Jeudi soir s’est déroulée une réunion d’information pour tous les clubs de Polynésie afin de clarifier la situation. Mais la tension est rapidement montée.
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Au bout d’une heure, les discussions se sont envenimées, et les incompréhensions ont refait surface. L’un des représentants de la Fédération de taekwondo et disciplines associées de Polynésie française reproche au président du Comité olympique de Polynésie française (COPF) de ne pas avoir été élu de manière légitime. Des propos qui ont indigné Louis Provost qui a décidé de quitter la salle.
En début de séance, Antony Pheu, directeur de la jeunesse et des sports, a quant à lui rappelé que la Fédération de taekwondo et disciplines associées, et la Fédération Tahiti Nui de taekwondo et disciplines associées avaient fusionné. La nouvelle entité est présidée par Myrthana Tiaoao. Elle demande désormais de bénéficier de l’agrément et de la délégation du service publique :
« On veut travailler avec tout le monde. S’il y a d’autres clubs qui veulent nous rejoindre, ils sont les bienvenus. Après tout dépendra de si on a l’octroi de l’agrément et de la DSP ».
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La troisième fédération se considère comme lésée alors qu’à l’origine, la commission était mise en place pour aboutir à une réunification. « Je suis très déçu, je suis venu de Raiatea exprès. Je pensais avoir des résultats pour l’unification avec la commission ad hoc, et avec des direction de la jeunesse et des sports, et ce n’est pas le cas. (…) Il y a encore beaucoup de magouilles à l’extérieur. Je ne comprends pas » déplore Ricardo Teriipaia, vice-président de la Fédération de taekwondo et discipline associées.
> Aucun athlète ou arbitre du Pays ne peut partir sans passer par la commission ad hoc
Pour la nouvelle entité,
l’origine de la fusion est la récente participation d’athlètes de la Fédération rivale à une compétition aux États-Unis.
« C’est sûr qu’il y a eu un défaut de communication entre nous. Il y a des doléances et des reproches pour chacun. (…) On va essayer d’apprendre de nos erreurs, d’aller de l’avant, et de bien structurer tout ça durant les prochains mois. Le but est clair : ne pas pénaliser les athlètes. Si jamais on obtient l’agrément et la DSP pour l’organisation des jeux du Pacifique, aucun athlète ne sera mis de côté, peu importe son entité. Aucun athlète ou arbitre du Pays ne peut partir sans passer par la commission ad hoc » explique
Fanauatea Gatien, représentant de la Fédération Tahiti Nui de taekwondo et disciplines associées.
Pour l’instant, on ne sait donc toujours pas qui obtiendra la délégation de service public que tous désirent. La commission d’évaluation s’est concertée sur le sujet mais renvoie la balle au Pays. En tous les cas, quelle que soit la décision, elle sera temporaire jusqu’à la fin des jeux du Pacifique : « toutes les délégations de service public sont échues au niveau de l’ensemble des fédérations qui devront renouveler leurs bureaux dans les six mois après la fin des jeux » a précisé Anthony Pheu.
Rédaction web avec Oriano Tefau