Profonds désaccords entre les trois fédérations de taekwondo en Polynésie

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Publié le 11/11/2018 à 15:13 - Mise à jour le 24/06/2019 à 15:51

Le taekwondo va-t-il bientôt retrouver ses lettres de noblesse en Polynésie ? Au mois de mai dernier, le Pays avait décidé de n’accorder aucun agrément aux trois fédérations existantes ni de délégation de service public (DSP), les empêchant ainsi d’organiser, voire de participer, à des compétitions internationales. Les autorités en appelaient à la réunification.

Ce lundi, la Fédération de taekwondo et disciplines associées de Polynésie, et la Fédération Tahiti Nui de taekwondo et disciplines associées, ont annoncé leur fusion après être parvenues à s’entendre. Elles souhaitent pouvoir redynamiser la pratique au plus vite : « Je fais un appel au président du Pays en lui demandant l’octroi de l’agrément et de la DSP à notre nouvelle fédération, afin de pouvoir préparer toutes les compétitions qui vont arriver, et les jeux du Pacifique » déclare Myrthana Tiaoao, présidente de la Fédération de taekwondo et disciplines associées.

La troisième fédération, qui a le sentiment d’être écartée, tombe des nues : « On est étonnés car cette nouvelle a été annoncée à la dernière réunion de commission ad hoc, d’autant plus qu’on était partis à l’origine sur une réunification des trois entités » explique Teragi Teriipaia, membre du conseil fédéral de la Fédération tahitienne de taekwondo et disciplines associées.

À l’origine de cette situation, la récente participation d’athlètes de la Fédération tahitienne à une compétition aux États-Unis. « Pour pouvoir y participer, il fallait l’autorisation de la commission ad hoc, et cela n’a pas été le cas » précise Myrthana Tiaoao. Mais pour la Fédération tahitienne, il s’agit d’un prétexte : « C’est tout simplement qu’ils ne veulent pas la réunification » déplore Teragi Teriipaia.

Pour autant, les deux entités qui viennent de fusionner disent laisser la porte ouverte à la troisième fédération bien que les rancœurs soient perceptibles : « On va d’abord essayer de travailler à deux, c’est urgent car les compétitions arrivent bientôt. Et éventuellement, pourquoi pas après pour la troisième fédération »  ajoute Myrthana.

Les deux entités qui ont fusionné demandent donc à bénéficier de la délégation de service public, ce que fera également la Fédération tahitienne de taekwondo au vu de la tournure prise par les événements. Une commission de la direction de la jeunesse et des sports pourrait se pencher dès ce mardi 13 novembre sur la question.
 

Jean-Baptiste Calvas et Naea Bennett

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