Le Pays porte plainte contre la Fédération polynésienne d’escrime

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Publié le 02/01/2019 à 14:59 - Mise à jour le 24/06/2019 à 15:51

Règles de sécurité pas respectées et utilisation d’armes métalliques mettant en danger les pratiquants, opacité des comptes et doutes sur l’utilisation de subventions qui ont notamment permis l’acquisition de pistes métalliques : tels sont, selon nos informations, les griefs reprochés à la Fédération polynésienne d’escrime et à son président, Bruno Sanchez.

Après une enquête administrative et un signalement du ministère des sports, le gouvernement a d’ailleurs déposé une plainte le mois dernier auprès du procureur de la République pour mise en danger d’autrui ainsi que faux et usage de faux. Autant d’accusations que balaie d’un revers de manche Bruno Sanchez. Sur la sécurité d’abord : « On a commis aucune erreur en pratiquant l’escrime aussi bien à l’entraînement qu’en compétition. Nous ne sommes pas fous. On a tous un passé escrime dans notre fédération et on ne prend aucun risque ».

Quant aux accusations de faux et usage de faux, il plaide la bonne foi : « C’est bien un problème de bénévolat quand on a des bureaux, plusieurs trésoriers, des présidents de clubs et de fédérations… Il y a certainement des maladresses qui ont été effectuées. C’est évident. On en fait amende honorable. Cela se plaide et s’explique. C’est pour cela que nous avons remis nos conclusions il y a quelques jours. Il n’y a certainement pas eu d’enrichissement personnel, sinon je serai pas serein comme je le suis aujourd’hui. J’ai hâte que cela prenne fin pour que nous puissions travailler et parler enfin de sport ».

Bruno Sanchez dit faire les frais de l’ancien cadre technique de la fédération, aujourd’hui à la tête d’une fédération concurrente : « Avant, il était vice-président, après, il a pris un statut de salarié employé, et c’est à l’issue de son renvoi que les histoires ont commencé : les récriminations qu’il a faites auprès de diverses sociétés etc. C’est juste la revanche d’un ancien salarié en fait » poursuit Bruno Sanchez.

Au vu de ces griefs, le ministère des sports préconise toutefois de retirer l’agrément dont bénéficie la Fédération polynésienne d’escrime. La décision, qui pourrait intervenir d’ici peu, appartient au président du Pays. Reste également à savoir les suites que le parquet donnera à la plainte au pénal. Pour l’heure, le président de la Fédération polynésienne d’escrime n’a en tous les cas pas été auditionné.

Contacté par TNTV, le directeur de la jeunesse et des sports, Anthony Pheu, indique au vu des « éléments objectifs à sa disposition », maintenir sa position dans l’attente des suites de la plainte au pénal déposée par le gouvernement.
 

J-B. C. Avec rédaction web.

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