La mixité, mot d’ordre des championnats de Polynésie de judo

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Les championnats de Polynésie de judo se sont disputés hier samedi sur les tapis de Fautau’a. Près de 200 combattants étaient engagés dans les catégories, des benjamins jusqu’au séniors. Petite particularité : les judokas peuvent s’affronter aussi en "open", toutes catégories confondues. Une manière d’offrir plus d’opposition aux athlètes.

Publié le 13/03/2022 à 16:47 - Mise à jour le 14/03/2022 à 10:30

Les championnats de Polynésie de judo se sont disputés hier samedi sur les tapis de Fautau’a. Près de 200 combattants étaient engagés dans les catégories, des benjamins jusqu’au séniors. Petite particularité : les judokas peuvent s’affronter aussi en "open", toutes catégories confondues. Une manière d’offrir plus d’opposition aux athlètes.

Une fille peut mettre à terre un garçon au judo. C’est le message que veut faire passer la fédération tahitienne. Dans ce championnat de Polynésie, les combats sont mixtes. Objectif : croiser les différentes catégories, car « le judo c’est un sport qui demande de rencontrer plusieurs types d’adversaires : des droitiers, des gauchers, des plus petits ou des plus grands », détaille Franck Bellard, cadre technique de la fédération Polynésienne de judo. « Et si on est toujours avec les mêmes qui font le même poids – et sur le territoire, c’est petit, donc c’est toujours les deux ou trois mêmes par catégorie -, c’est difficile de progresser. Donc l’objectif, c’est de croiser ces catégories tout en respectant l’intégrité morale et physique de chacun alors on essaye de faire en sorte que les gabarits puissent se rencontrer ».

Chaque judoka affronte d’abord des adversaires de sa catégorie. C’est le championnat « classique ». Ensuite, place aux combats open. Les filles peuvent rencontrer les garçons. Un défi de taille mais pas insurmontable. « La mixité, c’est un avantage et un désavantage pour les filles et les garçons », reconnaît Arnaud Laboube, entraineur du dojo tahitien. « Le garçon, lui, prend un risque parce que perdre contre une fille, ce n’est pas toujours facile à assumer. Par contre, pour les jeunes filles, c’est un challenge. Il y a une forme de dépassement de soi, d’aller au bout et de se rendre compte qu’elles en sont capables ».

Malgré ses 20 kg de moins, Maïlee réussit à déséquilibrer son adversaire et à l’immobilier au sol.

Maïlee en est l’exemple parfait. Chez les benjamins, en catégorie plus de 63 kg, elle affronte un garçon de 20 kg de plus. Dans l’esprit du judo, en utilisant la force de son adversaire, elle le déséquilibre puis l’immobilise au sol jusqu’au Ippon. Cette formule permet aussi de viser deux médailles comme Justin qui défend les couleurs du dojo tahitien. Il réalise le doublé en or.

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Mélanger les catégories pour offrir plus d’opposition aux judokas, un pari tenu pour ces championnats. L’événement fait également office d’une bonne préparation pour la sélection minime : elle participera du 26 au 28 mars à la coupe de France.

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