Les vaniliculteurs de Tahaa montent au créneau : ils sont excédés par les vols à répétition de leurs gousses de vanilles. Depuis plus de 15 ans, les producteurs subissent, impuissants. Les dommages s’élèvent à plusieurs millions de Fcfp. Et malgré plusieurs plaintes, les auteurs de ces agissements n’ont encore jamais été arrêtés.
La gendarmerie affirme qu’une enquête est en cours. Plusieurs éléments nouveaux seraient en leur possession. Avec cette rencontre de plus de 2 heures, elle souhaite affiner les investigations et calmer le jeu. « On a plusieurs pistes, que l’on exploite, mais il faut être patient. Le travail d’un enquêteur, c’est un travail de fourmi, qui prend beaucoup de temps parce qu’il faut rassembler des éléments. (…) Il y a aussi un volet de communication : il faut apaiser les personnes, il faut calmer la population. Il y a des choses que l’on peut dire, et d’autres choses que l’on ne peut pas dire parce qu’il en va de la réussite des enquêtes qui sont en cours » indique Daniel Vanaa, capitaine de la gendarmerie.

Les producteurs sont exaspérés face à l’étendue du problème. Et pourtant, en 2021, l’Epic vanille avait mis en place une loi dans le but d’endiguer ce fléau. « Il y a sûrement eu une défaillance dans les ventes de vanille parce que chaque agriculteur pouvait aller vendre sa propre production à son propre acheteur, mais ce qui a manqué, c’est la déclaration de cette vente à l’établissement Vanille de Tahiti. Il y a aussi une défaillance sur les cartes agricoles. Le fait d’exiger une carte agricole à tout producteur de vanille. Je pense que les défaillances viennent peut-être de ces exigences » précise Emma Maraea, d’Epic vanille.
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Les acteurs du secteur de la vanille de Tahaa doivent encore rester sur leur garde en attendant que les auteurs de ces vols soient clairement identifiés.