Violences en centre-ville : moins d’attroupements mais encore du travail pour la DPDJ

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Ce mercredi 23 juin était le dernier mercredi avant les grandes vacances. Un jour où habituellement beaucoup de jeunes se rassemblent en centre-ville et où des bagarres peuvent éclater. Si des attroupements ont bien eu lieu, peu de jeunes se sont massés dans la capitale. Nous avons suivi la Délégation pour la prévention de la délinquance de la jeunesse qui œuvre depuis 6 mois :

Publié le 23/06/2021 à 17:29 - Mise à jour le 23/06/2021 à 17:40

Ce mercredi 23 juin était le dernier mercredi avant les grandes vacances. Un jour où habituellement beaucoup de jeunes se rassemblent en centre-ville et où des bagarres peuvent éclater. Si des attroupements ont bien eu lieu, peu de jeunes se sont massés dans la capitale. Nous avons suivi la Délégation pour la prévention de la délinquance de la jeunesse qui œuvre depuis 6 mois :

En ce dernier mercredi avant les grandes vacances, force et de constater que peu d’attroupements ont eu lieu. Les bagarres de jeunes seraient-elles de moins en moins courantes en centre-ville ? C’est en tout ce que constate le président de la délégation pour la prévention de la délinquance de la jeunesse (DPDJ) Teiva Manutahi. La DPDJ œuvre chaque jour auprès de la jeunesse : « On peut constater quand même, d’abord, qu’il n’y a quasiment plus de bagarres, du tout entre jeunes, bandes de jeunes le mercredi après-midi. On peut voir que la place (le park Bougainville, NDLR), les allées, les rues, même le centre-ville sont dégagés. Il n’y a plus l’affluence qu’il y avait au moins de février avec 2000, 2600 jeunes dans les rues prêts à en découdre. Les espaces sont bien visibles, libres. On a quand même bien sûr toujours des jeunes. Heureusement parce que c’est quand même un centre-ville. Il faut donner un peu de vie. Il faut venir faire du commerce, aller au McDo, se balader, se promener avec sa petite copine, son petit copain. Ce n’est pas un souci et il y en a qui sont là assis, qui discutent. C’est bon enfant et c’est ce qu’on recherchait »

Moins de violences mais aussi plus d’activités pour les jeunes. Au parc Paofai, des séances de volley-ball mais aussi de boxe sont organisées par les membres de la DPDJ. Des actions qui portent leurs fruits mais qui ne rassurent pas pour autant surtout après les récentes bagarres qui ont eu lieu aux abords des papios. « On a qu’une seule vie et il y a des gens qui perdent la vie à cause de ça, à cause des bagarres. C’est vraiment bête », nous dit une jeune fille. « On n’est plus en sécurité quand on va quelque part, estime une autre. Tu regardes une autre fille, un autre garçon et ils viennent vers toi et t’agressent. »

« Des fois j’ai peur et d’autres fois j’affronte la peur. Je mets ça de côté. Se battre ce n’est pas bien. C’est mieux de parler en face à face pour régler les problèmes », nous dit la jeunes Hoani.

De jeunes garçons confient : « Des fois on se bat. On n’a pas envie. C’est les autres qui commencent. Ils viennent provoquer. On peut aussi dire non et aller parler à ses parents. »

Se battre pour se défendre, être agressée à cause d’un simple regard… Force et de constater qu’il reste encore beaucoup à faire. Depuis sa création en début d’année, la DPDJ est passé de 4 à une dizaine de membres bénévoles. Ils ont aidé plus de 90 jeunes en situation de détresse.  

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