Violences conjugales en Polynésie : 87% des victimes sont des femmes

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Dans un post sur sa page facebook, la Gendarmerie nationale en Polynésie Française rappelle que les violences conjugales touchent principalement les femmes, qui représentent 87 % des victimes.

Publié le 25/11/2022 à 15:47 - Mise à jour le 25/11/2022 à 16:05

Dans un post sur sa page facebook, la Gendarmerie nationale en Polynésie Française rappelle que les violences conjugales touchent principalement les femmes, qui représentent 87 % des victimes.

C’est l’Organisation des Nations unies (ONU) qui a choisi en 1999 de proclamer le 25 novembre comme journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Lors de cette journée, des opérations de sensibilisation sont menées par les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales pour lutter contre la violence à l’égard des femmes. 

Cette année, 1388 victimes de violences intrafamiliales ont été accueillies dans les brigades de gendarmerie du Fenua (+19,9 % par rapport à 2021), dont 963 pour des faits de violences conjugales (26%).

Le déploiement du Téléphone grave danger, le dépôt de plainte simplifié à l’hôpital, la garde à vue systématique dans les situations de violences, la formation des forces de police et de gendarmerie, l’augmentation significative de 1 à 5 du nombre d’intervenants sociaux en commissariat et en gendarmerie sont autant d’outils déployés sur le fenua depuis 2016.

Le 1er janvier 2021 a été créée une Maison de protection des familles, composée d’une équipe pluridisciplinaire de 14 personnes : 6 gendarmes, 4 intervenantes sociales, 3 réservistes et 1 service civique. Cette unité remplit trois missions : la prévention des violences auprès des publics vulnérables, le suivi et l’accompagnement des victimes et l’appui aux unités pour les investigations en matière de Violences intrafamiliales.

Ce matin, les gendarmes de la maison de protection des familles ont réalisé une maraude sur le secteur de Mahina-Arue en présence de la directrice de cabinet du haut-commaissaire Cécile Zaplana. Ces maraudes permettent, 3 mois après une plainte, de reprendre contact avec la victime pour s’assurer de la bonne prise en charge sur le plan social et judiciaire et de l’absence de réitération.

Au-delà de la procédure pénale, l’accompagnement des victimes par la MPF se poursuit pendant plusieurs mois après le dépôt de plainte pour s’assurer de l’absence de réitération des faits. C’est dans ce cadre que la directrice de cabinet a accompagné la MPF à la rencontre des victimes de violences avec lesquelles elle a pu échanger sur leurs parcours et sur l’efficience des outils mis en œuvre.

En 2022, 1081 victimes ont été suivies par la Maison de la protection des familles, 631 ont été accompagnées par un intervenant social en commissariat et gendarmerie. Grâce à ce dispositif, 3 cas de réitération ont été décelés et la gendarmerie a pu intervenir pour interpeler les auteurs de violences.

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