Plusieurs familles ont construit des abris de fortune à la frontière entre deux communes : Papeete et Faa’a. Ils sont 8 installés dans une cabane au bord de l’eau. « Il y a deux mois. On nous a expulsés de notre immeuble. Pendant l’expulsion, mon père était à l’hôpital, hospitalisé pendant 3 semaines », raconte un jeune homme. Pas d’eau, pas d’électricité. Pour se laver, les sans-abris utilisent un robinet d’eau du skate parc situé en face.
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Le jeune homme fête ce dimanche ses 33 ans dans la rue. Il est le seul à travailler et nourrit sa famille. « On mange ce qu’on peut. On pêche », raconte la mère. Elle préfère vivre dans la rue : « C’est bien le logement. Mais il faut vraiment travailler. Il y a plein de trucs à payer. Par rapport à ici où on n’a rien à payer. »
Son fils en revanche attend avec impatience des nouvelles de sa demande de fare OPH. Pour lui, la rue, « c’est provisoire, vraiment provisoire (…) On compte les jours. »
Une réflexion est en cours sur la mise en place de structures adaptées pour les SDF et d’un parcours de réinsertion. La création d’un nouveau centre de jour est envisagée, où tous les SDF devront s’enregistrer pour pouvoir accéder au centre d’hébergement d’urgence ou encore au centre communautaire.