Viande de volaille : des restrictions pour protéger la filière locale

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Publié le 16/12/2015 à 16:01 - Mise à jour le 16/12/2015 à 16:01

Les restrictions des importations de viande de volaille réfrigérée ou congelée, de produits de base de viandes de volailles, d’œufs et d’ovoproduits non soumis à un traitement thermique ne concernent désormais plus que les régions d’Aquitaine – Poitou – Limousin et Midi – Languedoc –Roussillon et non plus la totalité de l’hexagone.
À l’heure actuelle, 5 types de virus influenza aviaire sont sous étroite surveillance.

Sur le fenua, cette situation est aussi suivie de près par le Service du développement rural (SDR), car l’enjeu est de taille : il faut éviter toute propagation.
« Les restrictions sont appliquées pour protéger la faune sauvage et surtout la filière avicole locale, donc les poules pondeuses parce que ce sont des virus qui sont très pathogènes pour les poules pondeuses. Et donc s’ils arrivaient ici, la filière serait complètement sinistrée. Ensuite, les virus grippaux, ça mute. Et pour l’avenir, si on avait des virus grippaux qui étaient introduits en Polynésie française, ils pourraient se répandre dans la faune sauvage et dans les poules domestiques qui circulent, et il y aurait des risques de mutation en des virus qui pourraient devenir dangereux pour la santé humaine. À long terme c’est pour prévenir la santé humaine, mais à court terme c’est pour protéger les élevages », détaille Valérie Roy, chef du département de la qualité alimentaire et de l’action vétérinaire au SDR. 
 
Il n’y a donc aujourd’hui aucun risque pour l’homme en terme de consommation.
Au plan commercial, certains commerces ont subi des perturbations, d’autres envisagent d’ores et déjà une perte au niveau du chiffre d’affaires. Pour cette importante société qui importe entre 20 à 30 tonnes de volailles au mois de décembre, il a fallu se réorganiser.
« Lorsqu’il y a eu l’interdiction qui s’est confirmée, déjà dans un département on a pris les mesures, ensuite sur l’ensemble du territoire on a bloqué nos commandes quand on a pu le faire avec nos fournisseurs en France et même sur la zone de chargement en France. Tout avait été arrêté et freiné au maximum », explique Christophe Lhoir, responsable des achats surgelés et frais. 
 
La surveillance de la situation en France et de ce fait, au fenua devrait durer au minimum 3 mois.
 

(Interviews : Thierry Teamo)

Valérie Roy, chef du département de la qualité alimentaire et de l’action vétérinaire au Service du développement rural

Christophe Lhoir, responsable des achats surgelés et frais en magasin

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