Arrivée à 17 ans au Canada pour étudier le commerce à l’université McGill, Lesly Yao est restée dans le pays pour travailler dans une agence de marketing. Un métier qui ne l’a pas convaincue. Elle a donc décidé d’emprunter une voie complètement différente pour devenir…pompier !
« La vie des îles, ce n’est pas assez rythmé à mon goût (…) La population québécoise m’a tellement bien accueillie que je voulais trouver un moyen de redonner ce que j’avais reçu », a-t-elle confié aux Éditions André Paquette, un journal québécois.
Enfant, elle regardait déjà les « émissions de pompiers », et « la vie de caserne » l’attirait, mais c’était pour elle « un rêve inatteignable. » Elle a finalement tenté sa chance et s’est inscrite à l’Institut de protection contre les incendies du Québec en 2021. Elle est devenue, l’année suivante, «la seule femme » pompier de la petite ville de Brownsburg-Chatham.
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« Je ne savais pas à quoi m’attendre d’un village comme Brownsburg. Mais j’ai été chanceuse, à la caserne, de ne pas vivre d’expérience raciste. Je me suis sentie accueillie dans l’équipe », a souligné la jeune polynésienne qui souhaite aussi inspirer d’autres femmes « issues d’une minorité ethnique » à s’orienter vers des « métiers traditionnellement masculins ».
Son parcours a d’ailleurs été récompensé au concours « Chapeau, les filles ! » qui met en avant des femmes ayant « étudié dans des domaines majoritairement masculins ». Elle a remporté l’une des deux bourses en jeu d’un montant de 5000 dollars canadiens.
« Ce n’était pas pour le prix (qu’elle s’était inscrite), mais pour la visibilité, de montrer que c’est possible d’être une femme d’origine asiatique et pompier. Il faut juste travailler fort ! », a-t-elle conclu.