Pour Bernard Roure, président du comité de suivi de Papara, organisateur de la marche, s’il respecte la décision de justice concernant la fermeture de la pharmacie de Taharu’u, le collectif réclame désormais une loi de Pays autorisant l’ouverture d’une seconde pharmacie dès le cap de 5 000 habitants atteint. « Nous voulons une loi de Pays qui dit que dans la ruralité, il faut une officine pour 5 000 habitants. Beaucoup de communes sont concernées, il n’y a pas que Papara. La seule pharmacie de Papara actuellement ouverte est au centre de la commune, là où il y a très peu d’habitations. Environ 300. Les autres sont situées près du centre médical de Taharu’u, où l’on compte à peu près 6 000 habitants dont la plupart vivent dans des vallées profondes. Et certains n’ont pas de véhicules. Ils viennent au cabinet médical et après ils doivent marcher durant 3 kilomètres pour se rendre à la pharmacie du centre-ville, et souvent, elle est fermée. »
Un avis partagé par Caroline Galle, orthophoniste au centre médical de Taharu’u. « J’espère que cette loi de Pays va passer et que le gouvernement fera tout pour que la loi soit effective rapidement. C’est primordial pour la population, d’autant que cette pharmacie crée des emplois. Avant de travailler au centre médical de Taharu’u, j’étais installé dans le centre commercial Apatea où se situe l’actuelle pharmacie, et à Taharu’u on touche un autre pan de la population qui vit à la carrière. je vois les personnes arriver à pied ou à vélo et ils n’ont pas d’autres possibilités pour aller chercher leurs médicaments. »
La pharmacie de Taharu’u est aujourd’hui toujours close. La proposition de loi est actuellement à l’étude et début avril, le CESC a donné un avis favorable. La balle est désormais dans le camp du gouvernement.