Un syndicat polynésien du chanvre pour fédérer les porteurs de projets locaux

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Présidé par Philippe Cathelain-Tauotaha, le syndicat polynésien du chanvre (SPC) vient d'être créé et regroupe déjà plusieurs porteurs de projets dont Karl Anihia de Tahiti Herb Culture, en tant que vice-président.

Publié le 06/01/2022 à 14:25 - Mise à jour le 06/01/2022 à 17:37

Présidé par Philippe Cathelain-Tauotaha, le syndicat polynésien du chanvre (SPC) vient d'être créé et regroupe déjà plusieurs porteurs de projets dont Karl Anihia de Tahiti Herb Culture, en tant que vice-président.

« Nous avons monté cette association pour fédérer tous les acteurs locaux qui seraient intéressés par l’émergence de cette nouvelle filière qui est celle du cannabis. Il y a des projets qui vont arriver. Le gouvernement local a pour ambition de produire du cannabis, pour satisfaire les besoins de la France, notamment. Il y a également de gros besoins en CBD en France, mais aussi localement, où on est sollicité. Ce syndicat permettra donc de fédérer tous ces porteurs de projets et pouvoir se concerter et travailler ensemble pour bien développer la filière » explique Philippe Cathelain-Tauotaha, président du syndicat polynésien du chanvre.

Vers une exportation à l’international

Et à peine lancé, le SPC a déjà plusieurs objectifs dans sa ligne de mire : « Dans un premier temps, nous allons rencontrer nos élus, le président, les ministres etc. pour d’abord se présenter, se faire connaitre. Nous nous sommes fixés comme objectifs d’accompagner le pays, de lui faire des propositions dans son projet de réforme puisqu’on parle quand même d’une filière inexistante dans laquelle le privé aura un rôle à jouer. Nous avons aussi des recommandations à faire. Le but, c’est de vraiment être un acteur constructif qui va pouvoir représenter les différents porteurs de projets ». Le syndicat a également un objectif d’exportation à l’international : « c’est un objectif qu’on partage avec le pays, parce qu’on ne veut pas juste produire pour le marché local. Notre ambition va plus loin : développer les exploitations pour que le pays puisse apporter de la richesse et créer de l’emploi. (…) La demande internationale existe, je suis très optimiste. Je sais que nous avons déjà la réputation de pouvoir produire un cannabis de qualité. Nous avons un environnement qui est très favorable. Nous allons prôner un modèle de culture qui soit le plus bio possible et qui respecte tous les critères sanitaires etc. ».

Un syndicat pour les porteurs de projets

La sécurisation de la filière est indispensable et il est nécessaire de concentrer les actions pour développer un produit de qualité afin de s’imposer sur les marchés internationaux : « Il n’y a que comme ça qu’on pourra s’imposer sur les marchés internationaux. (…) Je pense qu’on a tout ce qu’il faut pour développer une filière de qualité qui pourra rivaliser avec les meilleurs » précise le président du syndicat.

Le syndicat compte déjà une soixantaine de demandes d’adhésions en à peine quelques jours dont des sociétés de cosmétiques : « le syndicat est réservé aux professionnels, aux porteurs de projets, donc il faut être patenté et avoir un projet. On va étudier les demandes de tout le monde. En intégrant ce syndicat, il sera possible de participer aux différents travaux et discussions que nous allons entamer, et de donner son avis ».

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