L’un des deux atterrisseurs de l’ATR immobilisé est passé au crible. À première vue, la pièce a subi un très léger dommage. Seul l’œil aguerri des spécialistes peut le déceler : « Ça accroche un petit peu l’ongle et donc du coup on soupçonne la cage de roulement d’avoir un peu marqué la fusée », déclare l’un d’eux.
Au hangar de maintenance d’Air Tahiti, une dizaine de mécaniciens se sont porté volontaires pour remplacer les trains d’atterrissage arrière de l’appareil, par deux neufs livrés en urgence.
Le 4 avril dernier, l’avion a subi un « hard landing », un atterrissage brusque à Hiva oa, à cause de vents cisaillants.
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Apres analyse des données de vol, le constructeur préconise le remplacement des trains d’atterrissage arrière. Selon Thierry Caer directeur technique d’ Air Tahiti, « les inspections à Atuona ont révélé très peu de dommages. Un dommage assez minime sur le train gauche mais une petite rayure que le constructeur nous a demandé de traiter en remplaçant le train d’atterrissage par précaution. »
Le train droit a potentiellement subi une charge supérieure aux normes constructeur. Ces pièces mécaniques sont réputées pour être robustes. Il n’y a pas eu de déformation des pièces, malgré la pression subie lors du choc.
La compagnie suit la procédure par principe de précaution. Deux jours de maintenance sont nécessaires pour les changer. Les trains d’atterrissage sont régulièrement contrôlés. « Les trains d’atterrissage sont inspectés très régulièrement. Tous les jours. Ensuite à des fréquences plus espacées, toutes les 750 heures. Sinon les déposes d’avion, tous les 9 ans ou 20 000 cycles pour subir une révision générale. »
Apres leur remplacement, la compagnie procèdera à des essais sur des verrins, pour vérifier que la rétraction des trains fonctionne parfaitement avant d’être remis en service au sein de la flotte.