Tinaia Lucas : les fleurs, une passion et un métier malgré la crise

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La jeune femme de 23 ans est la fleuriste derrière le compte Lei Po'o Tahiti. Passionnée depuis son plus jeune âge, elle a monté sa petite entreprise après avoir perdu son emploi.

Publié le 28/05/2021 à 10:37 - Mise à jour le 28/05/2021 à 11:09

La jeune femme de 23 ans est la fleuriste derrière le compte Lei Po'o Tahiti. Passionnée depuis son plus jeune âge, elle a monté sa petite entreprise après avoir perdu son emploi.

Les fleurs, c’est ce qui passionne Tinaia Lucas depuis son plus jeune âge. « Depuis toute petite j’ai toujours aimé les fleurs, j’ai toujours voulu être fleuriste. Je me souviens qu’à chaque début d’année, à la rentrée des classes, le professeur nous demandait toujours quel métier on voulait faire plus tard. Et moi je disais tous les ans ‘fleuriste’. »

Et pour cause : Tinaia a grandi entourée de fleurs… « Dans ma famille, il y a des producteurs de taina. Ils plantent des taina et des tiare tahiti à la Presqu’île. Je pense que ça a fait qu’aujourd’hui je suis à fond dans tout ce qui est art floral. »

Après une expérience d’aide fleuriste, elle devient fleuriste dans une boutique de Tahiti. Mais la covid-19 fait son entrée au fenua, et tout bascule : « avec la crise sanitaire, j’ai perdu mon emploi ».

En début d’année, Tinaia a décidé de rebondir, sans abandonner son rêve : « J’aime tellement les fleurs que je me suis dit que j’allais travailler par moi-même. J’ai ouvert ma patente en début d’année et je me suis lancée dans cette activité. C’est la crise qui a fait que je me suis lancée et que je me suis dit ‘aller je me donne les moyens d’y arriver’. »

« C’est la crise qui a fait que je me suis lancée »

Tinaia Lucas

Aujourd’hui, c’est au travers des réseaux sociaux que la jeune femme de 23 ans exerce son activité. « Je travaille par commandes et livraisons. Ma plateforme de communication ce sont les réseaux sociaux. Avec la crise j’étais obligée de faire un petit atelier à la maison pour pouvoir travailler. C’était un peu compliqué parce qu’il fallait que ce soit rapide, avoir une rentrée d’argent, subvenir à mes besoins. »

Son entreprise, Lei Po’o Tahiti, propose des couronnes de fleurs, mais aussi de la décoration pour des événements comme les mariages, et des bouquets de mariées. « Ce qui est bien c’est que les mariages qui avaient été prévus l’année dernière sont reportés à maintenant. Du coup j’ai beaucoup de clients. » Malgré la crise, les clients sont donc toujours au rendez-vous : « La fleur commence à devenir un produit de luxe. Malgré ça, les gens continuent à acheter des fleurs surtout pour les événements comme la fête des mères, la Saint-Valentin… ce qui fait qu’on arrive à avoir un peu de rentrée d’argent. »

Et si d’autres fleuristes sont limités par les soucis d’importation de fleurs de l’étranger, liés à la crise, Tinaia, elle, a choisi de travailler avec des fournisseurs locaux. « J’ai appris à beaucoup travailler la fleur locale, plutôt que la fleur importée avec les avions qui ont du limiter leurs vols. Ça m’a vraiment donné un plus parce que je trouve que j’ai de la facilité à travailler la fleur locale. (…) J’ai des fournisseurs de la Presqu’île (…) On se connait bien, on a appris à nouer des liens, on a une bonne amitié, du coup on s’entend très bien. Je suis contente de faire travailler les fournisseurs locaux. »

Vivre de sa passion… et transmettre. Tinaia donne aussi des cours aux adultes, et aux enfants et adolescents, pendant les vacances. « J’apprends aux personnes à faire leurs couronnes de tête, ou des colliers. Des fois je donne des cours pendant les vacances à des enfants, à des adolescents. Et c’est bien parce que ça fait partie de notre culture. Et puis on fait en sorte de pouvoir préserver cette culture malgré les technologies. »

Le prochain objectif de Tinaia ? Ouvrir une boutique physique. « J’essaie de mettre un peu d’argent de côté. Avec la crise ce n’est pas facile mais petit à petit je pense que ça va le faire. »

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