Il poursuit en décrivant la scène: « Vous devez quitter les lieux des personnes se sont plaintes ! » ordonnent les mutoi. Les deux voitures repartent pour revenir par l’autre côté et réveiller la dizaine de personnes qui dorment derrière la Cathédrale… Aux S.D.F. qui leur demandent pourquoi : « C’est pas nous !… Nous ne faisons que notre travail… Faut nous comprendre ! »
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« Des personnes se sont plaintes ! Qui ? » écrit le père, passant à l’offensive. « Les commerçants qui n’ont aucun scrupule à laisser à longueur de journée les poubelles sur les trottoirs, ou des grenouilles de bénitier dérangées par la vision de ses frères en Jésus peu présentables autour et dans la Cathédrale ? Ou alors, plus probable et tout simplement, une réaction de « la minuscule portion de ceux qui possèdent et détiennent la plus grande partie de la richesse, prétendant déterminer le destin de l’humanité » (Pape François) ? »
Pour l’homme de Dieu, « Il est affligeant de voir cette classe dirigeante étaler autour des fêtes de Noël, leur attention aux S.D.F. en organisant des repas à la Mairie, à grand renfort de médias, et qui au milieu de la nuit, lorsqu’il n’y a personne pour s’offusquer de leur attitude s’adonnent à la chasse au S.D.F. Attitude méprisable qui nous renvoie à ces hommes courageux qui vont arrêter Jésus en cachette au milieu de la nuit ! »
« (…) Les vieux démons de la municipalité sont toujours là ! À quand la reprise de cette vieille tradition, pratiquée dans les années 90… où la police municipale avait pour mission de ramasser les S.D.F. de la ville pour aller les déposer à 2h du matin à Papenoo ? » s’interroge père Christophe, qui conclut: « Pour la ville de Papeete les S.D.F. sont plus nuisibles à son image que les poubelles, parfois débordantes, restant le long des trottoirs du centre-ville à longueur de journée. »
Au vu des commentaires postés à la suite de son billet d’humeur, on s’aperçoit qu’à part quelques voix dissonantes, peut-être ces fameuses « grenouilles de bénitiers » citées par père Christophe, la grande majorité des catholiques polynésiens s’insurge contre cette situation et fait corps avec le défenseur des parias de notre société.