L’enjeu de la mise en place de la scierie de Rikitea est de satisfaire les besoins en matériaux de construction de la commune ou encore ceux de la population, tout en baissant les prix par rapport au bois importé : « C’est ce qui va revenir moins cher, parce que le prix qui a été mis en place par la commune est de 1200 Fcfp l’heure pour le découpage du bois. On fait déjà une différence : pour une maison de 60 m² on a facilement 300 à 400 000 Fcfp de bois à commander à Tahiti, même si le fret est pris en charge par le pays, alors qu’ici à la scierie, vous allez payer peut-être 120 000 Fcfp au total« , se réjouit Vai Gooding, maire de Rikitea.
Du 2×2 au 2×12, en passant par les grosses poutres et avec un stock en bois de plusieurs dizaines d’années, la scierie est capable de fournir du bois dans toutes les dimensions nécessaires à la construction. Si sa vocation première est avant tout sociale et utilitaire, la perspective de création d’emploi n’est pas pour autant négligée. Le maire encourage la jeunesse de l’île à s’investir dans la scierie: « S’il y a des jeunes motivés et ambitieux, pourquoi pas se lancer dans une scierie ? La commune s’est lancée dedans parce qu’elle a besoin de beaucoup de bois pour ses réalisations. C’est une façon d’économiser le budget communal ».
6 millions de Fcfp ont été investis par la commune dans cette scierie qui emploie deux personnes à plein temps.
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