Prévention, répression et prise de conscience pour des routes plus sûres

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Publié le 29/08/2016 à 9:53 - Mise à jour le 29/08/2016 à 9:53

De 2006 à aujourd’hui, le nombre de tués sur les routes polynésiennes à baissé de moitié. Seul bémol, le nombre de tués cette année, 18, dépasse le total des victimes de la route de 2015, où l’on comptait 17 morts. Comment les autorités comptent t-elles endiguer cette tendance.

Frédéric Poisot, directeur de cabinet du Haut-commissaire nous indique que « depuis un peu plus de six semaines, le Haut-commissaire a demandé au directeur de la sécurité public et au commandement de groupement de la gendarmerie d’augmenter le nombre de services, pour réprimer les infractions comportementales. » Cela se traduit sur les six dernières semaines par 5 391 véhicules contrôlés pour 903 infractions relevées. « On a mis vraiment la pression et on s’installe sur une pression assez forte, qui va durer, compte tenu du chiffre en augmentation des accidents mortels ».

Pour le colonel Pierre Caudrelier, commandant de la gendarmerie en Polynésie française, prévention et répression, sont les deux leviers pour inverser la courbe « La gendarmerie avec les services de police, ont reçu des instructions de la part du Haut-commissaire afin de renforcer les contrôles ». Stupéfiants et alcools sont dans la ligne de mire des autorités, et les résultats parlent d’eux mêmes.

« C’est environ plus d’un millier de contrôles positifs qui ont été constatés pour l’alcool, et 80 cas de conduite sous l’emprise de stupéfiants qui ont été recensés. Ce sont des chiffres très éloquents, qui montre que la répression est très présente et qu’elle continue à s’accentuer. Mais, seule, la répression ne suffira pas, à faire infléchir cet état de fait. »

Si selon lui, il y a une prise de conscience du côté de la population, qui se prête avec grâce aux contrôles et aux opérations de sensibilisations, il reste malgré tout une minorité qui adopte des comportements d’habitude et d’addiction à l’alcool et aux stupéfiants. Pour ceux-ci, « seules des mesures de préventions peuvent donner des résultats. »

Ce n’est pas Nino Bonis, directeur de la prévention routière qui le démentira. Il se déplace dans les écoles de Tahiti et prochainement dans les établissements scolaires que comptent les archipels, pour mettre en garde les enfants contre l’alcool et le cannabis. « On le sait que nous avons un problème avec l’alcool et les drogues. Ceci étant, les choses se sont améliorées au fil des années. En l’espace de quinze ans, les chiffres ont baissé de 35% ».

Une dose de répression, une dose de prévention et une dose de prise de conscience. Voilà sûrement la bonne équation pour que les routes de Polynésie deviennent sûres et ne viennent plus briser les vies de familles entières.
 

Rédaction Web avec Laure Philiber et Esther Parau-Cordette

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