Pass sanitaire : un QR code pour les tests de dépistage à l’étude

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Opérationnels sur la partie vaccinale, les QR codes pour les résultats des tests de dépistage sont en préparation. La plateforme Covid étudie à ce jour deux pistes de développement pour ajouter les composantes manquantes au déploiement du pass sanitaire polynésien : le certificat de rétablissement, et le test négatif.

Publié le 09/09/2021 à 9:41 - Mise à jour le 09/09/2021 à 11:56

Opérationnels sur la partie vaccinale, les QR codes pour les résultats des tests de dépistage sont en préparation. La plateforme Covid étudie à ce jour deux pistes de développement pour ajouter les composantes manquantes au déploiement du pass sanitaire polynésien : le certificat de rétablissement, et le test négatif.

Un pass sanitaire « courant octobre » : le haut-commissaire Dominique Sorain l’avait annoncé lors de son allocution la semaine dernière. Pas de deadline pourtant du côté de la plateforme Covid chargée d’étudier les pistes techniques pour honorer la commande dans les plus brefs délais. Reprise économique oblige, le timing s’annonce serré pour la plateforme soumise à un nouveau challenge. Celui d’ajouter les deux composantes qui manquent à la Polynésie pour pouvoir déployer un pass sanitaire tel qu’il existe en métropole. Car si le certificat de vaccination est opérationnel depuis le 12 juillet en Polynésie, reste à ajouter le test négatif et le test positif. Au-delà de 11 jours, ce dernier a ainsi valeur de « certificat de rétablissement » comme c’est le cas en métropole.

Faute de base de données centralisée pour les tests de dépistage, le concept d’un pass sanitaire au-delà du « certificat vaccinal » semblait difficilement faisable. Mais devant la persistance de la la pandémie et les dégâts entraînés par la stratégie du « stop and go », l’outil se présente plus que jamais comme « un moyen de sortir de la crise pour revenir à une vie un peu normale » selon les termes du haut-commissaire. Du côté de l’industrie touristique, il s’agit même d’un outil marketing essentiel pour rassurer les marchés émetteurs et se démarquer de la concurrence.

En cours d’élaboration justement, la centralisation des données pour les tests s’annonçait compliquée au regard de la multiplicité des acteurs qui pratiquent des prélèvement (ILM, Arass, direction de la Santé, CHPF, autotest). Aujourd’hui deux pistes se dégagent, avec d’un côté un projet de création de plateforme locale, et de l’autre, l’intégration au portail national : Sidep. « C’est la question que nous sommes en train de résoudre, faut-il passer par le « tuyau » Sidep ou par un tuyau alternatif – qui n’a pas encore de nom –, comme on l’a fait avec le certificat de vaccination ? » interroge le responsable de la cellule « process et data », Romain Flory.

Mais d’un côté comme de l’autre, la plateforme Covid se heurte à des contraintes. La première option, moins compliquée à mettre en œuvre d’un point de vue juridique, consiste à créer une plateforme locale en partant de zéro, à l’instar de la plateforme Vaxi, mise au point par Epiconcept. De l’autre, il faudrait se raccorder au portail existant Sidep. Ce qui est techniquement possible rapidement, à condition de faire sauter les nombreux verrous réglementaires. « Premier arrivé, premier servi puisque nous avons un enjeu de temps lié à la reprise économique » résume Romain Flory.

La finalité cependant serait la même, avec un certificat de rétablissement identique à celui de la métropole -si ce n’est le logo de la pirogue, symbole du fenua- et reconnu dans toute l’Europe à l’instar du certificat vaccinal. « C’est juste la tuyauterie qui change » résume le responsable. « Dans les deux cas on aurait un patient et un professionnel de santé qui injectent le résultat dans un tuyau de données et donc dans une base qui communiquerait avec l’imprimerie nationale chargée de générer le QR code »

Les certificat des tests avec QR Code comporteraient un certain nombre d’informations clés : Prénom, Nom, « a été testé » positif, ou négatif, à telle date. Comme pour le certificat vaccinal, il suffira de scanner le code QR pour l’importer et le stocker dans son téléphone via l’application Tousanticovid. « Dans les dix jours qui vont suivre ton test positif, le QR code va flasher rouge, et à partir du 11ème jour jusqu’au 6ème mois – comme c’est le cas en métropole – il flashera vert. L’application Tousanticovid te donne un feu vert ou rouge » explicite Romain Flory. Mais ce système ne permettrait pas de recenser l’ensemble des tests pratiqués sur le territoire depuis le début de la crise. Seulement de centraliser les résultats à partir d’un instant T.

Reste enfin à savoir comment ces QR code seront délivrés. Car contrairement au certificat vaccinal, ils pourraient être délivrés par les professionnels de santé. Le système est également à l’étude. « Au plus tard, c’est courant octobre qu’on bénéficiera des deux composantes manquantes afin d’appliquer toutes les nuances possibles du pass sanitaire » assure le responsable. Ce qui ne laisse plus que quelques semaines.

Le décryptage d’Athéna Millecam

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