Nucléaire : les indépendantistes veulent connaître le nombre de malades

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Publié le 13/12/2017 à 14:25 - Mise à jour le 13/12/2017 à 14:25

Le nucléaire de retour dans les débats à l’assemblée de Polynésie française. Le groupe Union pour la démocratie (UPLD) veut des chiffres. Suite à une question écrite restée sans réponse, Eliane Tevahitua l’a convertie en question orale. L’élue indépendantiste a interrogé le ministre de la Santé :

« Je souhaiterais obtenir de la CPS, établissement placé sous tutelle du gouvernement, le nombre annuel de ressortissants atteints d’une maladie figurant sur la liste des 21 maladies radio-induites, d’une des sept maladies suivantes : cancer du pancréas et de la prostate, cataracte, tumeur bénigne du cerveau, maladie cardiovasculaire, accident vasculaire cérébral, malformation à la naissance, si possible de juillet 1966 à ce jour. »

Avant de donner une réponse précise, Jaques Raynal a rappelé les difficultés techniques soulevées par la CPS dans le production de chiffres sur les pathologies.

« La CPS ne détient pas de dossier médical individuel mais enregistre les dépenses prises en charge par journées comptables. La durée de conservation des pièces comptables est de cinq ans. L’estimation des dépenses ne peut être réalisée pour la période antérieure à 1992 mais à partir des informations disponibles dans le système d’information de la Caisse de prévoyance sociale de la Polynésie française. »

Le ministre de la santé a précisé que 4951 patients distincts « sont atteints d’une maladie tumorale. » Il a précisé que « l’augmentation est de 5 % par an. »

Jacques Raynal a ajouté que des informations complémentaires seront transmises à la représentante d’ici une semaine.

Après cette intervention, Oscar Temaru a lui aussi souhaité réagir. Le patron du Tavini Huiraatira s’est interrogé sur la responsabilité des médecins sous l’ère nucléaire. Il s’est adressé à Jacques Raynal en tant que ministre de la Santé mais aussi en tant que médecin :

« Les médecins qui ont exercé chez nous à cette époque-là, qui ont fait le serment d’Hippocrate, nous ne pouvons pas les exonérer de ces propos-là. Ils auraient dû être les premiers à dénoncer ces essais nucléaires et j’espère taote que vous ne faites pas partie de ces médecins-là ! » 
 

Rédaction web

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