Natitua: la campagne de sondage va commencer

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Publié le 24/11/2017 à 11:38 - Mise à jour le 24/11/2017 à 11:38

En juillet dernier, l’OPT et le Pays ont signé avec Alcatel Submarine Network pour la fourniture du câble Natitua qui doit relier, à l’horizon fin 2018, Tahiti à huit îles des Tuamotu (Rangiroa, Manihi, Takaroa, Kaukura, Arutua, Fakarava et Hao) et deux îles des Marquises (Hiva Oa et Nuku Hiva). La promesse d’un haut débit Internet enfin accessible dans les îles éloignées.

Avant la pose proprement dite du câble c’est une première étape cruciale qui va se jouer à partir de cette fin de cette semaine. Le « Fugro supporter », navire indonésien de près de 80 mètres, spécialisé dans la recherche d’épaves sous-marines et toutes les opérations de sondage, est arrivé en Polynésie vendredi. Dans le même temps, une équipe d’ingénieurs et de techniciens d’Alcatel va rejoindre Tahiti. A bord du navire ils vont mener une campagne de sondage dans les eaux du fenua. Equipé de radars, de sondes et même de sous-marins, le navire va déterminer avec précision le parcours que devra suivre le câble au fond de l’océan. « C’est un travail minutieux et crucial, explique un spécialiste. Cela peut se jouer au centimètre près. » En tout, la mission devra ainsi borner et modéliser les 2 500 km que doit parcourir le câble. La campagne de sondage devrait se poursuivre jusqu’à la fin  de l’année.

Viendra ensuite la pose elle-même de Natitua pour une mise en service espérée à la fin de l’année 2018.
Avec une capacité de 10 térabits par seconde, Natitua devrait considérablement « réduire la fracture numérique » comme l’avait déclaré en juillet dernier Edouard Fritch. Un grand espoir pour tous les internautes des Tuamotu et des Marquises dont les connexions souffrent depuis longtemps d’une capacité satellitaire considérablement saturée et très loin des débits promis par Vini. Une situation qui a même conduit la justice à poursuivre OPT et Vini pour tromperie : un procès renvoyé à août 2018.

Le coût de ce nouveau câble représente près de 6,5 milliards de francs. Une part des études et travaux préparatoires est prise en charge par des subventions de l’Etat (environ 500 millions). Une défiscalisation d’une partie de la facture est également à l’étude à Bercy. Selon nos informations, le dossier soutenu par le Pays, le haut-commissariat et le ministère des Outre-mer, est en bonne voie. Le reste sera à la charge de l’OPT.
 

 

Thierry Hars, chef de projet du câble sous-marin Natitua

 

Bertrand Parent

 

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