Leur but : traquer les cyclomotoristes qui roulent sur des engins trafiqués et organisent des courses nocturnes, les fameux « runs ». Au cours de la nuit, une vingtaine de deux roues sont contrôlés sur le curvimètres de la gendarmerie, un appareil qui permet de mesurer la puissance des cyclomoteurs et leur vitesse maximale. Pour l’utiliser il suffit d’installer la roue arrière du scooter sur les rouleaux, et d’accélérer à fond. La vitesse maximale que peut atteindre le véhicule s’affiche alors sur un écran.
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Frederick Brachet, chef d’escadron et commandant de la compagnie des îles-du-vent, explique que la modification de ses engins à plusieurs conséquences « Une première sur la sécurité routière. Un deux roues qui est limité à 45Klomètres heures et qui roule à 100, 120 voire 140 kilomètres heure. Et deuxième conséquence, en termes de sécurité pour le conducteur, il ne peut pas freiner, tous les éléments pneumatiques et freins ne sont pas adaptés.» Autre conséquence le trouble à l’ordre public. « Il est deux heures du matin (…) et les gens aspirent à dormir et ça fait énormément de bruit ».
Certains cyclomotoristes en infraction ne comprennent pas ce qu’on leur reproche. L’un d’eux accepte de se confier à Tahiti Nui Télévision : « On a mis la moto sur le tapis, ça a même pas dépassé les 50. Je ne sais pas, c’est peut-être juste parce que c’est décalé mon pot, ça fait du bruit. Là je vais devoir rentrer à pied, j’habite à Pamatai, ça fait c****. Je suis juste allé à la roulotte, après j’ai croisé des copains et là je renterais chez moi. »
Au total, six scooters ont été saisis car il ne répondait pas aux normes d’homologation. Certains avaient des pièces qui leur permettent de rouler plus vite que la limite autorisés ( jusqu’à 140 kilomètres/heures), d’autres avaient été trafiqués pour faire beaucoup de bruit ( retrait d’une chicane dans le pot d’échappement.)