Mariage à Teva i Uta : « impardonnable » selon Nicole Sanquer

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Nicole Sanquer, députée et représentante non-inscrite à l’assemblée de la Polynésie française, a réagi suite au mariage organisé jeudi 5 août à Teva i Uta et qui a suscité la polémique.

Publié le 07/08/2021 à 11:06 - Mise à jour le 20/08/2021 à 8:45

Nicole Sanquer, députée et représentante non-inscrite à l’assemblée de la Polynésie française, a réagi suite au mariage organisé jeudi 5 août à Teva i Uta et qui a suscité la polémique.

Le mariage du Vice-président du Pays et maire de Teva i Uta Tearii Alpha n’est pas prêt de ne plus faire parler de lui. « C’est impardonnable de la part de nos dirigeants d’organiser un type d’événement dans l’illégalité, tout simplement. Parce que nous sommes soumis à des restrictions sanitaires. La situation sanitaire explose aujourd’hui, et comment on a pu imaginer un mariage, un événement festif dans de telles conditions » s’est insurgée Nicole Sanquer, de l’opposition.

On attend de nos dirigeants une attitude exemplaire. (…) C’est un scandale auquel nous avons assisté.

Nicole Sanquer

« On a demandé l’exemplarité à nos dirigeants et vous savez, en ce moment, la crise sanitaire appelle à une solidarité, à une union. Et nous suivons évidemment les consignes qui nous viennent de plus haut, que ce soit de l’État, que ce soit du Pays. Et donc on attend de nos dirigeants une attitude exemplaire. C’est un scandale auquel nous avons assisté avec toutes ces personnes qui faisaient la fête, avec une animation musicale… Mes pensées vont vers les professionnels de la restauration, vers ces forains, vers ces artistes, qui eux, n’ont pas eu le choix. Eux, ils ont eu des mesures applicables immédiatement. Et aujourd’hui, j’interpelle aussi l’État qui, à mon sens, n’a pas joué son rôle, puisqu’il n’y a eu aucune intervention, alors que les publications Facebook démontraient bien que les règles sanitaires n’étaient pas du tout respectées. Et il n’y a eu aucune intervention des forces de l’ordre, de la gendarmerie pour déjà contrôler, et arrêter ! Alors que dans n’importe quel restaurant de la place, l’intervention, la sanction, elle est immédiate » déplore la députée.

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« J’interpelle le Pays et l’État : est-ce que la loi, est-ce que ce qu’ils écrivent est exempté de l’application de ces lois ? Les sanctions, c’est pareil ? Pourquoi les sanctions seraient pour les autres et pas ceux qui nous dirigent aujourd’hui ? Et j’irai même plus loin parce que je vois aujourd’hui que personne ne réagit. J’interpelle les élus de la majorité. Je voulais savoir s’ils cautionnent ce type de comportement, parce qu’il y a une solidarité à chaque fois qu’on vote une loi ici concernant la crise. Et moi j’ai bien envie de les entendre aussi, de savoir quel est leur avis sur le comportement du chef de file du Tapura huiraatira » poursuit-elle.

« Le mal est fait »

Et de conclure : « Le mal est fait, si quelqu’un était contaminé, cela provoquera un cluster, et là mes pensées vont aux soignants qui se battent aujourd’hui pour sauver des vies. J’attends que les responsables soient punis, qu’il y ait de véritables sanctions, et j’attends des réponses de la part de nos dirigeants qui ont toujours ce ton accusateur à chaque conférence de presse. On accuse la population de ne pas respecter les règles sanitaires, on accuse la population de ne pas vouloir se faire vacciner, mais ce que je retiens surtout, c’est que le variant est arrivé dans notre pays parce qu’il y a une défaillance du contrôle sanitaire des entrées, et pourtant, on nous avait assuré que tout était sous contrôle ».

Sollicités, la majorité et le Pays n’ont pas répondu à nos demandes d’interviews.

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