Mahina : Près de 300 millions de Fcfp pour dépolluer les anciens terrains militaires

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Trois ans après la rétrocession d’un domaine de 5 hectares, la commune de Mahina a enfin pu démarrer les travaux de dépollution. Une première étape avant la démolition des structures jadis occupées par le quartier général du CEA (Commissariat à l’énergie atomique), puis du RSMA. D’abord estimé à 200 millions, le coût des travaux a encore grimpé.

Publié le 03/02/2022 à 9:58 - Mise à jour le 03/02/2022 à 10:40

Trois ans après la rétrocession d’un domaine de 5 hectares, la commune de Mahina a enfin pu démarrer les travaux de dépollution. Une première étape avant la démolition des structures jadis occupées par le quartier général du CEA (Commissariat à l’énergie atomique), puis du RSMA. D’abord estimé à 200 millions, le coût des travaux a encore grimpé.

C’est lourdement équipés que les membres de l’équipe de dépollution retirent l’amiante des bâtiments occupant les anciens terrains militaires à Mahina. Les travaux ont démarré fin novembre. Il s’agit de retirer 50 tonnes d’amiante et 6 tonnes de plomb. 

Pour réduire la poussière à l’intérieur de la zone et s’assurer qu’aucune fibre d’amiante ne s’échappe, l’entreprise a d’abord confiné le bâtiment et prévu un filtrage de l’air. « Ces appareils sont des extracteurs d’air qui consistent à créer une dépression en zone de travail et, du coup, à attirer les poussières d’amiante dans ce préfiltre. Et l’air qui ressort des extracteurs est tout à fait pur », explique David, le chef de chantier.

Si l’air est filtré, la température de l’autre côté des bâches peut vite devenir suffocante. Dans ces conditions, les ouvriers ne restent pas plus de 120 minutes. « Pourquoi 120 minutes ? Déjà parce que le rythme cardiaque monte énormément parce que vous ne respirez pas énormément parce que vous ne respirez pas normalement. Vous respirez avec un moteur donc ce n’est pas avec de l’air normal. Forcément, en sortie de zone, vous pouvez des fois compter jusqu’à 3 ou 4 kg de perte d’eau selon les conditions de travail. »

À la sortie, les ouvriers passent par un SAS de décontamination. Enfermés dans des sacs hermétiques, les déchets sont eux aussi traités avant de sortir de la zone de confinement.  

Complexe et strictement encadré, ces travaux d’abord estimés à 200 millions de Fcfp, ont finalement été revus à la hausse. D’où une certaine attente de la commune après les annonces du président de la République. « On en a pour un peu moins de 300 millions pour l’instant mais avec les surcoûts, il y a une vraie question par rapport à l’avenant qu’avait annoncé le Président Macron à sa venue sur le montant qui va être ajouté à se contrat de redynamisation qui s’achève bientôt« , déclare Anthony Pheu, directeur général des services.

La commune espère pouvoir aménager le domaine dès 2024. Elle imagine alors une zone d’économie mixte avec une salle polyvalente, un marché ouvert, une promenade, mais aussi des restaurants et des bureaux.

Et par soucis de cohérence, la commune cherche également à récupérer une autre parcelle pour désenclaver sa future ville mixte et y ajouter un centre équestre.

Reste à convaincre l’Etat et définir un aménageur. La réflexion est en cours.

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