Les matahiapo, « une ressource, un savoir, une connaissance » pour la directrice de la DSFE

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La journée internationale des personnes âgée est célébrée le 1er octobre. Pour en parler, Valérie Hong Kiou, directrice des Solidarités, de la famille et de l'égalité, était invitée dans notre journal :

Publié le 01/10/2020 à 16:27 - Mise à jour le 01/10/2020 à 16:29

La journée internationale des personnes âgée est célébrée le 1er octobre. Pour en parler, Valérie Hong Kiou, directrice des Solidarités, de la famille et de l'égalité, était invitée dans notre journal :

On devrait fêter les matahiapo tous les jours, mais dans le calendrier, c’est le 1er octobre qu’est célébrée la journée internationale des personnes âgées. Avec la covid-19, on imagine qu’il y a une réorganisation sur cet événement. Comment cela s’organise ?
« L’année dernière on avait réuni les matahiapo sur site, sur différentes communes en leur proposant des petites actions telles que la sensibilisation à l’outil informatique. Cette année avec le covid on a du repenser un peu l’activité. »

C’est une manière de les rendre autonomes ?
« Alors c’était une manière un peu de faire en sorte qu’ils puissent un peu s’informer sur les différentes administrations. Je suis sûre que dans chaque famille il y a des enfants, des mootua qui bien sûr sont des férus d’informatique etc. C’était de leur mettre un peu le pied à l’étrier. Cette année avec les restrictions de la covid, on s’est dit on va faire appel aux médias pour qu’au niveau de ces actions, ils puissent profiter de ces journées. on va leur proposer des émissions, des plateaux télé, quelque chose qui leur est accessible, comme ils sont à domicile. C’est vrai que lorsque les enfants sont partis, quand ils sont au travail, ils se retrouvent un peu seuls. »

Justement pour ces personnes âgées qui sont à domicile, c’est peut-être un peu plus compliqué pour vous d’aller à leur rencontre contrairement aux personnes âgées placées en centre d’accueil. Comment est-ce que vous vous organisez ?
« C’est vrai que pour des matahiapo qui sont à domicile, on encourage les enfants et le reste de la famille à la plus grande vigilance par rapport à ce risque covid. Mais on sait très bien qu’avec l’activité de tous les jours, ce n’est pas forcément évident. Il est certain que pour ceux qui sont en unité de vie ou en structure, bien évidemment toute l’activité est organisée autour de la présence de ces matahiapo. À domicile on peut proposer aux familles qui sont un peu en difficulté, de faire appel à des tierces personnes. On a un dispositif qui existe et qui fait un peu son chemin, qui est le dispositif des aidants fetii. On va dire qu’on leur apporte soutien, information, sur l’accompagnement qu’on peut proposer aux matahiapo à domicile. »

En terme de chiffres, quel est le recensement des personnes âgées en Polynésie ?
« En Polynésie, on a 12% de la population qui sont des matahiapo avec 14% aux Australes. Aux îles Sous-le-Vent on est à peu prêt à 12% de la population. »

Quel serait votre message aux personnes âgées et à nos téléspectateurs ?
« Soyez vigilants aux matahiapo parce que pour moi c’est une ressource, un savoir, une connaissance. Il faut vraiment bien s’en occuper. Pour moi c’est un public qui est précieux, sur lequel il faut être attentif. Même si je sais que la solidarité famille est un peu difficile dans les zones urbaines, je suis quand même rassurée que dans les archipels éloignés, c’est une dynamique beaucoup plus prenante. »

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