Les employés de l’aéroport retiennent leur souffle

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Le secteur du transport aérien tourne au ralenti depuis la fermeture des frontières. Afin d’éviter les licenciements, les employés de l’aéroport et des compagnies aériennes bénéficient pour la plupart d'une réduction du temps de travail. En position délicate, beaucoup espèrent l’ouverture prochaine des frontières. Même si quelques vols sont encore assurés, notamment pour le fret, le personnel aéroportuaire reste dans l'incertitude.

Publié le 26/03/2021 à 15:59 - Mise à jour le 26/03/2021 à 15:59

Le secteur du transport aérien tourne au ralenti depuis la fermeture des frontières. Afin d’éviter les licenciements, les employés de l’aéroport et des compagnies aériennes bénéficient pour la plupart d'une réduction du temps de travail. En position délicate, beaucoup espèrent l’ouverture prochaine des frontières. Même si quelques vols sont encore assurés, notamment pour le fret, le personnel aéroportuaire reste dans l'incertitude.

Un parking et une aérogare vides, une piste comme figée. Le temps semble s’être arrêté à l’Aéroport international de Tahiti-Faa’a. Jeudi soir, l’activité sur le tarmac s’est relancée quelques heures, avec l’arrivée du vol-cargo TN 801, en provenance de Los Angeles. A son bord, aucun passager, mais une vingtaine de tonnes de marchandises importées.

L’appareil s’est posé à 22h30 et, dans la foulée, a donné vie au ballet des travailleurs aéroportuaires. Une scène devenue aussi rare qu’exceptionnelle, depuis la fermeture des frontières aux voyageurs extérieurs. Parmi la trentaine de personnels présents, Aubert Cheung, agent d’export au fret international raconte comment, comme les autres, il a vu son temps de travail et son salaire réduits.

« Il n’y a plus de temps plein. C’est que du temps partiel. On est à 30 heures par semaine. Mais là, en ce moment, avec la fermeture des frontières, on est à 9 heures, maximum 18 heures par semaine ». Pour autant, Aubert se réjouit de toujours avoir un travail. « C’est le principal, pour nourrir notre famille, on est obligé de venir au travail. […] On nous déclenche, […] on est content de venir travailler pour faire des heures. Sinon, sans ça, on dépasse même pas les 120 000 Fcfp, alors qu’on était à 200 000 Fcfp de salaire ».

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Cette semaine, l’agent d’export ne travaillera que 16 heures. Les aides octroyées par le Pays et ces vols spontanés soulagent un temps, mais le secteur s’enfonce chaque jour un peu plus dans la crise. Il est aujourd’hui impératif que la vie reprenne son cours normal.

« Heureusement qu’il y a du boulot, on peut vivre. Mais, c’est pas comme d’habitude. D’habitude, on peut aller au restaurant. Maintenant, c’est que du SAO à la maison, du poulet. […] Nous, on a l’habitude de voir Air Calin, Air New Zealand, French Bee, United, Air France arriver toute la semaine et ça fait du bien. Mais là, c’est mort. […] Il faudra qu’ils ouvrent un peu les frontières, pour les touristes ici en Polynésie. Mais avec la covid 19, c’est pas évident. […] C’est dur, mais il faut faire avec. Fa’aito’ito ! »

Petit ballon d’oxygène ce week-end pour ces travailleurs en crise : un vol d’Air France arrivera samedi et repartira le lendemain.

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