Les autorités ont maintenu la fermeture des discothèques qui ne peuvent toujours pas accueillir du public. Mais même si cela n’avait pas été le cas, le couvre-feu ne permettrait pas un retour à l’activité. Une situation qui devient invivable pour les gérants de ces établissements.
Parmi eux, Firipo s’est lourdement endetté pour reprendre une discothèque bien connue de Papeete. Une acquisition qui s’est faite, malheureusement pour lui, juste avant l’apparition de la pandémie. Lui aussi voulait croire à une réouverture prochaine de son établissement mais les dernières annonces des autorités ont douché ses espoirs. La situation devient intenable.
« Je viens juste de racheter, j’suis endetté mais voilà, moi j’ai envie de travailler. Et tout mon personnel, pareil, ils n’ont plus de travail, il y en a qui ont perdu leur loyer. On n’est pas qu’un établissement où on s’amuse, on est une société où il y a des employés, des gens qui travaillent derrière, qui ont des dettes. Economiquement, on n’en peut plus », explique Firipo.
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En effet, une dizaine de salariés et environ le même nombre d’extras travaillent habituellement pour l’établissement. Le gérant n’a pu maintenir que trois emplois faute de clientèle.
« Il n’y a pas d’activité. De ne plus avoir de contact avec les clients, ça fait longtemps, ça me manque », confie Kuisan Laokysoi, responsable de la sécurité de l’établissement
Mais ce que Firipo a du mal à accepter, c’est de voir les restaurants et bars prendre des allures de nightclubs. Une concurrence déloyale à ses yeux. « C’est scandaleux que nous on nous ferme, on nous interdit de danser et que concernant ces endroits-là, on a des vidéos qui circulent sur facebook où les gens dansent ouvertement. Et forcément, mes confrères du syndicat ou autres sont accablés de voir ça, c’est pas possible ».
Les patrons de discothèques ont le sentiment d’être laissés pour compte. D’autant plus que leur secteur souffrait déjà avant la crise sanitaire. Plusieurs de ces établissements ont d’ailleurs mis la clé sous la porte ces dernières années.