L’élevage du paraha peue au cœur d’une nouvelle étude

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La filière aquacole de Vairao et en particulier l’élevage du Paraha peue intéresse un étudiant de l’université de Liège en Belgique. Antonin Cabassud est en master 2 d’océanographie. Dans le cadre de son mémoire, il a choisi de mener une étude technico-économique sur la production de ce poisson. Cet étudiant a passé 7 ans au fenua, lorsqu’il était enfant.

Publié le 15/04/2023 à 15:41 - Mise à jour le 15/04/2023 à 15:48

La filière aquacole de Vairao et en particulier l’élevage du Paraha peue intéresse un étudiant de l’université de Liège en Belgique. Antonin Cabassud est en master 2 d’océanographie. Dans le cadre de son mémoire, il a choisi de mener une étude technico-économique sur la production de ce poisson. Cet étudiant a passé 7 ans au fenua, lorsqu’il était enfant.

De la Belgique à la Presqu’île de Tahiti, la passion de l’océan motive cet étudiant : Antonin Cabassud a fait le voyage pour rencontrer les spécialistes de la filière aquacole de Vairao et visiter le site de production du paraha peue.

L’étudiant mène une étude pour décortiquer les points forts et les faiblesses de la filière. Technicité, coût de production, démarche éco responsable… son mémoire viendra compléter et remettre à jour une précédente étude, qui date de 2014. « Mon sujet de mémoire c’est Un impact socio-économique et environnemental de l’aquaculture du paraha peue. Le but de venir voir était d’avoir toutes les informations qu’on n’a pas sur Internet parce que c’est une filière dont on ne parle quasiment pas à l’international. De là où j’étais je n’avais pratiquement pas d’informations donc il fallait impérativement que je vienne ici pour avoir les informations détaillées de la production : les chiffres et tous les problèmes techniques qu’il peut y avoir sur la production. »

La direction des ressources marines bichonne les poissons. La production se base sur des géniteurs sauvages. Le paraha peue est une espèce rare.

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La production a connu une croissance régulière jusqu’au seuil de 20 tonnes par an. Mais depuis quelques années, les techniciens se confrontent à un taux de mortalité des poissons juvéniles, lors de la mise en cage dans le milieu naturel.

Pour y remédier, les techniciens ont modifié l’une des étapes. Dans les bassins terre, dédiés auparavant aux crevettes, les juvéniles grandissent et se renforcent : « Et quand l’animal a atteint le poids moyen de 60g, il est (…) transféré dans la ferme de Tahiti Fish Aquaculture, explique Moana Maamaatuaiahutapu, responsable des programmes d’aquaculture à la DRM. Et quand tout est réalisé de cette manière, sans encombre, avec des animaux d’un poids moyen supérieur à 60g, la ferme d’élevage en cages peut espérer avoir des niveaux de survie supérieurs à 70%, systématiquement. »

Ici, pas d’hormone, ni d’OGM, c’est un critère de qualité. Et c’est cette démarche qui suscite l’intérêt du travail de cet étudiant et de son professeur Guénaël Devillet. « C’est vraiment ce qui nous intéressait parce qu’il n’y a pas d’OGM, pas d’antibiotique. Tout est fait de manière naturelle et c’est assez unique ici dans le Pacifique et avec une espèce vraiment locale. C’est du local pour le local. »

Au terme de ses études, Antonin compte revenir au fenua et être acteur de son développement.

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