Le syndicat des praticiens hospitaliers menace d’une grève

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Publié le 17/10/2017 à 15:25 - Mise à jour le 17/10/2017 à 15:25

L’année dernière, les praticiens avaient déposé un préavis de grève. Ils réclamaient une modification du statut de la fonction publique hospitalière, mais aussi que les gardes et astreintes des personnels de la Presqu’ile, d’Uturoa et des Marquises soient payées. Le SPHPF regrettait que les protocoles précédents n’aient pas été appliqués. Un accord avait été trouvé, juste avant l’arrivée de François Hollande, évitant une grève.  Un texte de loi devait être rédigé. 

Mais le protocole n’a une nouvelle fois pas été respecté, selon le syndicat des praticiens. « En février 2016, le gouvernement sous la présidence actuelle, a signé un protocole d’accord avec le syndicat des praticiens hospitaliers en s’engageant à présenter une loi de pays et une délibération à l’assemblée de Polynésie française au plus tard à l’ouverture de la session budgétaire de 2016. Or, l’actuelle ministre de la fonction publique n’a pas souhaitée présenter ce projet de texte à l’assemblée pour 2017 », explique le syndicat dans un communiqué. « Le protocole d’accord de 2016 contenait 6 points de revendication, 5 n’ont pas été appliqués, le 6ème a permis d’améliorer les délais de paiement des gardes des médecins de l’hôpital d’Uturoa, mais il persiste encore des retards de plusieurs mois. »

Le SPHPF regrette également que l’expérience professionnelle des médecins des hôpitaux de la Polynésie française ne soit « pas prise en compte selon les conditions habituelles en métropole.
 Du fait de leurs études de médecine, les candidats ont forcément débuté leur carrière en France, et la plupart ont déjà eu des expériences professionnelles variées. En arrivant en Polynésie française, beaucoup ont la mauvaise surprise de se voir rétrograder à un niveau d’ancienneté inférieur à celui qu’ils avaient dans leur dernier emploi. »
 
Le syndicat cite l’exemple d’une cancérologue qui, en 2013, a été rétrogradée de 13 années d’ancienneté lors de son intégration dans la fonction publique. « Les plus touchés par cette défection, ont été les malades traités pour leur cancer, qui ont perdu du jour au lendemain leur médecin, et qui ont subi la valse des médecins remplaçants dont certains n’ont passés que 15 jours à l’hôpital du Taaone. Il a fallut plus de 6 mois pour trouver un médecin prêt à prendre le poste durablement (sur un contrat hors statut validé par le conseil des ministres pour accorder des rémunérations hors normes). »
 
Mardi 10 octobre, le syndicat a donc envoyé un courrier au Président du Pays et aux ministres de la fonction publique et de la santé, pour demander l’application intégrale des 6 points du protocole d’accord. « Depuis, aucune réponse n’a été donnée aux praticiens hospitaliers », assure le syndicat qui a décidé « qu’un préavis de grève serait déposé si le gouvernement persistait à refuser d’appliquer le protocole d’accord signé en 2016 ».

Rédaction web 

La lettre du SPHPF : 
 

Le communiqué des praticiens : 

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