Ici, l’assainissement est un problème qui date de très longtemps. Cette flaque d’eau qui dégage une odeur nauséabonde n’a pas été laissée par la dernière pluie, mais provient directement des machines à laver ou des éviers de chaque habitation.
« Réparez d’abord ce caniveau, c’est urgent, s’emporte Charley, l’un des habitants de la servitude. Pourquoi je dis que c’est urgent ? C’est parce que c’est un problème qui dure depuis nos parents. À l’époque, rien n’a été fait. Aujourd’hui, c’est nous qui subissons. »
C’est aussi pour pallier ce problème que la mairie de Mahina a entamé ce jeudi des discussions avec l’État et le Pays. Une première séance pour réfléchir sur la manière d’entamer les travaux de réaménagement de ce quartier.
Pour le maire de la commune, Damas Teuira, il s’agira de « proposer des conditions de vie beaucoup plus dignes que ce que nous connaissons. Donc c’est des tranchées, c’est un réseau routier, c’est l’assainissement qu’il faut repenser afin de rebâtir ce quartier de manière à ce qu’il n’y ait plus les problèmes que nous connaissons aujourd’hui. »
Mais avant cela, la commune devra résoudre les problèmes fonciers et déterminer les vrais propriétaires des lieux. Cette première séance est le point de départ de ce projet de renouvellement urbain (PRU) pour la commune de Mahina.
Objectif : sécuriser les habitations contre les inondations mais aussi faciliter le désenclavement de ces quartiers. Les travaux prévoient également un réaménagement du littoral dans une stratégie de développement touristique.