Le Na Hiro e pae : un navire plus gros et moins polluant pour les Australes d’ici 2026

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Au sud de la Polynésie française, l’archipel des australes et ses quelque 6850 habitants. Un seul navire assure le lien entre Tahiti et l’archipel, mais aussi entre ses cinq îles : le Tuha’a Pae IV. Dès 2026, son successeur, le Na hiro e pae devrait prendre la relève. Un navire dont la conception est focalisée sur l’efficacité énergétique.

Publié le 23/01/2024 à 10:33 - Mise à jour le 24/01/2024 à 10:04

Au sud de la Polynésie française, l’archipel des australes et ses quelque 6850 habitants. Un seul navire assure le lien entre Tahiti et l’archipel, mais aussi entre ses cinq îles : le Tuha’a Pae IV. Dès 2026, son successeur, le Na hiro e pae devrait prendre la relève. Un navire dont la conception est focalisée sur l’efficacité énergétique.


89 mètres de longueur, 17,5 mètres de largeur et un tirant d’eau en charge de 4 mètres. Telles sont les caractéristiques du Na Hiro e pae, le petit dernier de la flotte des Tuha’a Pae. Avec sa turbo voile, baptisée « e-sail » et ses deux moteurs électriques de 1600 kwatt chacun, l’empreinte carbone de cette nouvelle goélette devrait être inférieure à celle du Tuha’a Pae IV.

« Ce qui va changer, c’est la propulsion, explique Boris Piel, directeur technique de la société de navigation des Australes. On va passer d’une propulsion classique à une propulsion électrique. Cela va avoir pour effet, à bord, de diminuer le nombre de moteurs techniques, donc in fine, de réduire les émissions de CO2. Nous avons sélectionné les meilleurs diesels du marché, au niveau consommation. »

La capacité de fret et de passagers sera doublée. Le Na Hiro e pae pourra emporter 2000 tonnes de marchandises et 199 passagers contre 1000 tonnes et 99 passagers pour le Tuhaa pae IV.

Pour accueillir tout ce monde, le nouveau navire disposera de 34 cabines, un dortoir, un restaurant, mais aussi d’un hôpital.

Crédit : SNA Tuhaa pae

Tout a été pensé pour répondre aux contraintes auxquelles sont confrontées les goélettes en Polynésie : à commencer par celle de la réparation navale. L’unique dock flottant mis à disposition au port de Papeete restreint la conception des navires dans leurs dimensions et leur poids.

« On est restreints par cette dimension-là, mais aussi par les îles qu’on dessert. Tubuai et Raivavae, ce sont des lagons très peu profonds. Tubuai c’est 4-5 mètres. On doit aussi répondre au fait de pouvoir servir ces îles et desservir au large, donc un navire suffisamment large pour être stable. Ensuite, les Australes sont bien connues pour être un endroit où la météo n’est pas favorable, donc il faut un navire qui soit confortable en mer ».

Un navire dont les premiers traits ont été réalisés en collaboration avec les marins expérimentés de la compagnie, à l’instar de Maurice Hatitio. Sa construction sera engagée cette année en Espagne, avec un début d’exploitation prévu en 2026. Coût total du projet : 5 milliards de Fcfp.

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