Le loyer du centre Vaima pourrait être multiplié par 6

Publié le

Publié le 06/11/2018 à 10:28 - Mise à jour le 06/11/2018 à 10:28

La famille Bambridge a donc obtenu gain de cause dans le bras de fer l’opposant à la société Centre Vaima, détenue en grande majorité par le groupe Malmezac, qui refusait la réévaluation du bail. Cette dernière estimait que ledit bail ne pouvait être renégocié qu’au bout de 99 ans, soit à l’issue de neuf baux de 11 ans chacun.

La cour s’est finalement rangée à l’appréciation de la partie adverse.  Elle considère que les Bambridge sont en droit de demander le renouvellement du bail à l’expiration de chacun des baux de 11 ans (le dernier s’étant achevé en 2007).

– PUBLICITE –

Et la juridiction a de surcroît estimé que la famille Bambridge était bien propriétaire des aménagements réalisés au fil des ans, point qui faisait particulièrement tiquer l’avocat de la société Centre Vaima. Il les accusait de vouloir « récupérer toutes les constructions » bâties par son client. Ce qui sera donc le cas.

Ce jeudi, un expert se rendra sur place pour évaluer le montant du nouveau loyer. « Nous ressaisirons ensuite le juge pour une fixation définitive. Et cela risque de faire beaucoup d’argent« , indique l’avocat des consorts Bambridge, Me François Quinquis.

Car si dans un premier temps, ses clients sollicitaient le doublement du loyer annuel (de 50 à 100 millions de Fcfp), ils entendent désormais réclamer 300 millions de Fcfp car étant reconnus comme propriétaires de bâtiments édifiés et non plus uniquement du terrain nu.

À cela s’ajoute le paiement des arriérés de ces onze dernières années qu’ils comptent aussi demander à la société Centre Vaima. La note pourrait donc être particulièrement salée.  L’avocat de la société du Centre Vaima a d’ailleurs décidé de se pourvoir en cassation.

Mais les choses ne s’arrêtent pas là. Une troisième partie s’était aussi mêlée aux débats. La famille McMillan, héritière de feu Denise Higgins Brown-Petersen , adoptée par Charles Brown-Petersen, richissime homme d’affaires et premier propriétaire du Vaima. La cour d’appel l’a déboutée de sa demande, mais son avocat formulera d’ici peu une « requête en revendication du sol et des bâtiments » devant le tribunal de première instance.  Car selon lui, ses clients sont les réels propriétaires des lieux.

Ce qui n’inquiète pas outre mesure Me Quinquis. « La propriété du centre Vaima a été considérée comme sortie de la succession du patrimoine de Brown-Petersen. À la date de son décès, les terrains étaient déjà vendus« , assure le bâtonnier de l’Ordre. La suite au prochain épisode de cette saga successorale débutée il y a plus de 60 ans. 

J-B. C. 

 

Dernières news

Activer le son Couper le son