Le gouvernement veut une Agence économique agroécologique pour développer le secteur

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La délégation conduite par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est déplacée sur l’île de Moorea, dans la journée de jeudi. Au programme : visite du Centre de recherche insulaire et observatoire de l’environnement (CRIOBE) et du Fare Natura, mais aussi d’une parcelle agricole et d’une usine de transformation. L’occasion pour le ministre de s’entretenir avec les professionnels du secteur qui souhaitent davantage de formation. Ce qui pourrait se faire avec la création d’une Agence économique agroécologique que le ministre de l’Agriculture appelle de ses vœux.

Publié le 18/08/2023 à 8:13 - Mise à jour le 18/08/2023 à 8:21

La délégation conduite par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est déplacée sur l’île de Moorea, dans la journée de jeudi. Au programme : visite du Centre de recherche insulaire et observatoire de l’environnement (CRIOBE) et du Fare Natura, mais aussi d’une parcelle agricole et d’une usine de transformation. L’occasion pour le ministre de s’entretenir avec les professionnels du secteur qui souhaitent davantage de formation. Ce qui pourrait se faire avec la création d’une Agence économique agroécologique que le ministre de l’Agriculture appelle de ses vœux.

De mémoire du directeur du service de l’agriculture, c’est la première fois qu’une séquence entièrement dédiée au secteur agricole occupe le programme d’une visite ministérielle. Pourtant, le secteur pèse lourd avec plus de 14 milliards d’investissements programmés ou en cours et un budget de fonctionnement annuel de l’ordre de 2 milliards de francs.

Pour Gérald Darmanin, cette visite a surtout été l’occasion de rencontrer les acteurs du secteur et de recueillir leurs doléances. La principale : bénéficier de davantage de formations grâce, notamment, à la création d’une Agence économique agroécologique. Un concept déjà existant dans certains départements français.

« L’Etat pourrait nous aider, justement, dans le financement notamment de l’ADAE, l’Agence de développement économique des techniques agroécologiques, en apportant ce soutien financier pour, qu’ensuite, on puisse déployer cette agence, et notamment ces ressources humaines, dans tous les archipels, avec cette spécificité qui est la nôtre : 118 îles réparties sur un territoire aussi vaste que l’Europe avec une réelle nécessité d’encadrer et d’apporter aux agriculteurs les bonnes techniques agricoles», a souligné Taivini Teai, le ministre de l’Agriculture et des Ressources marines.

Autre problématique soulevée par celui-ci : la sauvegarde du foncier polynésien : « On voit bien nos terres indivises sont vendues par la population au bénéfice d’un développement anthropique. L’Etat pourrait nous accompagner, justement, sur cette sauvegarde de ces terrains. » 

Crédit: Haut-commissariat)

L’Etat, qui en 2021, avait contribué au soutien du secteur agricole à raison de plus d’un milliard de franc, est encore prêt à accompagner le Pays pour favoriser son développement.

Même si Gérald Darmanin a rappelé que le secteur agricole était de la compétence de la Polynésie.

« On respecte évidemment ce que souhaite faire le gouvernement de Polynésie française. Le Haut-commissaire est très attentif à la demande d’aide ou de soutien […] Bien évidemment, nous serons très en soutien. On l’est sur le secteur touristique, agricole, on l’a dit, et pourquoi pas par la création, s’il le souhaite, de l’Agence », a indiqué le ministre de l’Intérieur. Des discussions doivent encore permettre de définir ce partenariat. D’autres projets communs devraient également être annoncés, notamment dans le domaine de la lutte contre les effets du réchauffement climatique. Après une visite au CRIOBE et au Fare Natura à Moorea, c’est sur l’atoll de Kaukura que le sujet devrait être plus amplement abor

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