Pour sa part, le délégué de la Polynésie française a rappelé les propos tenus par Edouard Fritch au siège de l’ONU, à New York, en octobre dernier : reconnaissance par l’Etat du fait nucléaire, maîtrise des ressources naturelles et intégration du Pays dans son environnement régional. Le délégué a également évoqué l’Accord de l’Elysée signé, en mars dernier, à Paris entre Edouard Fritch et François Hollande. Enfin, Manuel Terai a rappelé que l’Assemblée de la Polynésie française a adopté le 30 mai 2013 une résolution qui précise que ni le président de la Polynésie française, ni le gouvernement, ni les élus de l’Assemblée de la Polynésie française, n’avaient consulté le peuple polynésien avant l’adoption par l’Assemblée de la Polynésie française, en 2011, appelant à la réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non-autonomes à décoloniser.
La résolution du 30 mai 2013 stipule également qu’il est demandé à l’Assemblée Générale des Nations Unies de reconnaître que la Polynésie française est bien un territoire autonome au sens de la Charte des Nations Unies et donc de ne pas procéder à son inscription sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser. Le délégué de la Polynésie française s’est étonné que cette résolution n’ait jamais été mentionnée dans les travaux du Comité de décolonisation et dans les résolutions de l’Assemblée Générale des Nations Unies depuis 2013, dont la dernière qui date du 6 décembre dernier.
Pour sa part l’expert Carlyle Corbin a proposé des nouvelles voies pour améliorer les travaux du comité. Il a suggéré de faire essentiellement un suivi du respect des droits de l’homme, de la propriété des ressources naturelles et des valeurs démocratiques.