Arutua ressemble a presque tous les atolls de Polynésie avec ses plages, ses parcs à poissons, ses routes cimentées dans le village principal Rautini et ses citernes destinées à recueillir l’eau de pluie. Mais Arutua sort tout de même du lot. Dès le premier coup d’œil, on remarque que cette île a connu un grand boom économique il y a quelques années grâce à la perle.
« Ici, tout le monde travaille. Tu vas à l’école à Tahiti, et quand tu reviens pour les vacances, tu travailles avec tes parents » explique Vaianu Parker, habitante de Arutua.
Cependant, depuis 2000, le marché de la perle ayant chuté, Arutua vit un peu au ralenti, et c’est encore plus flagrant depuis le début de la crise sanitaire. Crise qui a retenu tous les greffeurs chinois dans leur pays. Une seule greffeuse asiatique, qui avait décidé de ne pas fêter le jour de l’An chinois avec sa famille est restée sur l’atoll. Elle fait tourner comme elle peut la petite exploitation de Pai. « Je ne veux plus rentrer, je veux rester ici, il y a du travail ici, et j’aime bien. Même si c’est difficile de rester seule » confie Min Fong.
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Et Arutua ne se limite pas qu’aux fermes perlières, les 800 habitants de Rautini sont des travailleurs acharnés depuis quelques années et depuis mars, beaucoup de familles ont tourné leurs efforts vers le commerce de poissons.