Dans les deux derniers avions revenus à Tahiti, vendredi et dimanche, l’équipage était déjà parti en rotation avant que la grève débute. Il leur était interdit de se mettre en grève pendant la rotation. Mais aujourd’hui, plus aucun équipage parti de Tahiti n’est en rotation. Il ne devrait donc plus y avoir de vols Air France entre Paris et Los Angeles d’ici la fin du conflit.
D’autant plus qu’il semble difficile de continuer à laisser les passagers s’enregistrer, avant de finalement les reconduire à l’hôtel.
En métropole, la Loi Diard impose aux employés des compagnies aériennes de déclarer 48 heures à l’avance s’ils sont grévistes. Cette loi ne s’applique pas en Polynésie, et Air France ne sait donc pas à l’avance si elle dispose de suffisamment de PNC pour laisser l’avion décoller.
Dans son communiqué, l’USAF-UNSA regrette « l’indifférence de la direction locale », que le syndicat dit solliciter depuis un an. Il regrette aussi qu’aucune négociation n’ait eu lieu pendant le préavis, le directeur préférant « se distraire à la course Hawaiki Nui ». De son côté, le directeur affirme au contraire qu’il y a eu des rencontres, qu’il a fourni les documents demandés, mais que le syndicat a interrompu toute discussion en appelant à la grève.
L’USAF-UNSA accuse Alex Hervet de « mensonges et de manipulations » et déplore « un management catastrophique ». Chaque partie dit vouloir avancer, mais les négociations semblent au point mort.
Selon la direction, l’arrivée imminente d’un concurrent, French Blue, n’est pas propice à une augmentation des coûts.
Si l’on se base sur les conflits précédents, la grève coûterait dix millions par jour et par vol annulé à la compagnie.
Le communiqué du syndicat USAF-UNSA :