Thomas Pison, 55 ans, arrive de Nancy où il occupait le poste de procureur de la République. Au cours de sa carrière, il a eu plusieurs fonctions Outre-mer, notamment aux Antilles. Il s’était alors spécialisé dans la lutte contre le trafic international de stupéfiants.
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Une expérience qu’il pourrait mettre à profit au fenua, devenu une route pour les narcotrafiquants désireux d’atteindre le marché australien.
« Manifestement, ici, c’est un sujet qui monte en puissance clairement et je crois que c’est quelque chose qui va continuer », a-t-il expliqué.
Mais globalement, le nouveau procureur général devrait appliquer la même politique pénale que celle de son prédécesseur soit la lutte contre les violences intrafamiliales, la délinquance routière et celle des mineurs, et les atteintes à la probité.
Le magistrat était demandeur d’exercer en Polynésie car attiré par « l’insularité » : « C’est quelque chose qui me convient beaucoup et contrairement à ce que l’on pense à 20 000 kilomètres d’ici, il y a beaucoup de travail en Outre-mer ».
Thomas Pison était en outre jusqu’il y a peu le président de la conférence des procureurs de la République, soit une sorte de porte-parole des magistrats du parquet de première instance auprès de la Chancellerie.
Ce qui lui avait notamment donné l’occasion de s’élever contre le manque de moyens dont dispose la justice.
« Même en devenant procureur général, j’espère ne pas perdre cette capacité à pousser des coups de gueule sur les moyens même s’il y a des choses qui vont mieux », dit-il. Sans langue de bois donc.