Innovations solidaires : un projet bientôt incubé en Polynésie sous la forme d’un mécénat de compétences

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Répondre à la problématique d'une association, trouver des solutions pour innover de manière solidaire, c'est l'objectif des hackathons de l'initiative internationale Big Bloom. Un championnat du monde a eu lieu en février, remporté par l'équipe 100% féminine de Polynésie. Le projet sera incubé dans une entreprise locale sur le principe du mécénat de compétences... une première en Polynésie.

Publié le 09/03/2023 à 14:37 - Mise à jour le 09/03/2023 à 14:55

Répondre à la problématique d'une association, trouver des solutions pour innover de manière solidaire, c'est l'objectif des hackathons de l'initiative internationale Big Bloom. Un championnat du monde a eu lieu en février, remporté par l'équipe 100% féminine de Polynésie. Le projet sera incubé dans une entreprise locale sur le principe du mécénat de compétences... une première en Polynésie.

Il y a un an, Karine Le Flanchec organisait le premier hackathon solidaire du fenua, en faveur de l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie). Un brainstorming pour répondre à une problématique de l’association et l’aider dans ses missions. D’autres événements ont suivi. Karine est la représentante en Polynésie de Big Bloom, une initiative internationale présente dans une quinzaine de pays.

En février dernier, 6 polynésiennes issues des équipes gagnantes des derniers hackathons solidaires du fenua, ont participé au championnat du monde de hackathon. Une équipe 100% féminine… pour un projet en faveur des femmes. « C’est un hasard mais ce ne sont que des femmes qui se sont mobilisées (…) En revanche on connaissait le nom de l’organisation bénéficiaire », explique Karine.

La bénéficiaire : une organisation à but non lucratif reconnue per l’Unesco et basée au Portugal, Girl Move Academy, qui a vu le jour en Afrique, au Mozambique. L’organisation crée des cercles de sororité qui mettent en relation des filles de l’école primaire avec des femmes diplômées de l’enseignement secondaire/universitaire pour inciter les plus jeunes à poursuivre leurs études.

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Le défi de ce championnat du monde de hackathon était d’imaginer une communauté d’anciennes, un espace de soutien, de conseils et d’inspiration.

Douze pays soit 70 participants ont pris part à ce championnat du monde.

La Polynésie, championne du monde

Les Polynésiennes ont proposé une plateforme avec une mise en relation des membres par intérêts communs, adresse géographique et valeurs. Une plateforme qui prendra la forme d’une messagerie et d’un site Internet complet.

Le projet polynésien sera incubé grâce à un mécénat de compétences. Une première sur notre territoire. En clair, une entreprise du fenua mettra les compétences de 8 de ses salariés au service du développement de la plateforme. « L’entreprise va financer l’incubation, le développement du projet de façon à ce que ça bénéficie à l’association (…) C’est l’engagement de l’entreprise à mettre à disposition des ressources, des collaborateurs de l’entreprise, qui sur leur temps de travail, vont dédier une partie de leur temps à des actions sociales, économiques, ce qui leur permet à la fois de développer leurs compétences, (…) et en France, ça permet aux entreprises d’avoir des exonérations d »impôts ».

« Montrer que l’entreprise peut participer au développement social »

Une opération bénéfique pour les salariés de l’entreprise incubatrice :« Ça permet aux collaborateurs de mettre un sens à leur travail, de s’engager dans des projets et de considérer que l’entreprise n’est pas seulement là pour faire du business sur son activité, mais qu’elle a aussi une dimension sociétale. Elle doit et peut participer au développement social, environnemental sur son territoire… » Les collaborateurs de l’entreprise qui incubera le projet travailleront avec les membres de l’équipe de hackathon polynésienne.

S’il est inscrit dans les textes en métropole, le mécénat de compétences n’est pas encore reconnu en Polynésie.

Le projet sera incubé à partir du mois d’août en Polynésie. La plateforme baptisée Sist’hers, Empower your sister, devrait voir le jour l’année prochaine. Une idée portée par des femmes du fenua pour les femmes d’ailleurs.

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