Il a fallu une dizaine de jours pour organiser les moyens humains et techniques nécessaire au démantèlement de la carcasse. Le Cessna 206 qui avait amerri en urgence dans le lagon de Punaauia le 7 juin dernier laissait craindre des fuites d’hydrocarbures dans le lagon. Si un barrage anti-pollution avait été installé autour de la carcasse dès le lendemain de l’accident, le propriétaire de l’appareil Tahiti Parachutisme a également fait appel à un prestataire de drones pour surveiller les éventuelles tâches d’huiles suspectes. En parallèle, un gardien a été mandaté pour assurer la sécurité autour de la structure.
C’est seulement hier matin que l’opération de démantèlement a démarré. Pour écarter définitivement le risque pollution, il a d’abord fallu mettre l’aéronef sur le flanc pour pomper les restes de carburant et d’huile. Des combustibles récupérés par la BGTA (brigade de gendarmerie des transports aériens) pour les besoins de l’enquête. Reste maintenant à découper l’appareil. Au total quatre sociétés ont été mobilisées. Et à 100 mètres du récif, la forte houle ne leur a pas facilité la tâche. « C’est le plus grand risque maintenant. Notre priorité, c’est de pouvoir évacuer cet avion du lagon. La houle ne nous aide pas et on est obligé de travailler en optimisant le temps car la houle arrive de manière conséquente » indique gérant de Tahiti Parachutisme, Olivier Eveno.
Ce vendredi, dès 9 heures, les manœuvres de découpe de l’épave ont été activé. Il s’agit de sectionner la carcasse en quatre morceaux : les ailes, la cabine, le moteur et puis la queue. Les pièces ont ensuite été héliportées à l’aide de sangles et d’un filet, jusqu’à l’aéroport. « L’hélitreuillage sur terre et dans l’eau c’est complétement différent. On n’a pas la même possibilité pour se déplacer donc ça sera un peu plus lent pour pouvoir faire l’accrochage et lever la charge. Ça sera plus délicat, mais ça reste un levage normal » précise un spécialiste du levage, Marcus Buchet.
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Maintenant que le petit avion de parachutisme n’est plus un risque pour l’écosystème, ses pièces vont être inspectées et analysées afin de tenter de déterminer les causes de la panne. Cet avion, le seul que possédait Tahiti Parachutisme, était pourtant entretenu régulièrement. Son moteur était même neuf. Si aucune piste n’est privilégiée à ce stade, l’avarie demeure donc pour le moment toujours incompréhensible.