Entraînement plein d’adrénaline pour le GIGN

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Ils se jettent dans le vide depuis un hélicoptère, à 18 mètres de haut, le long d’une corde lisse, sans la moindre assurance. Les hommes du GIGN se sont entraînés jeudi soir à l’aérocordage, au GAM de Faa’a.

Publié le 04/03/2022 à 17:56 - Mise à jour le 04/03/2022 à 18:34

Ils se jettent dans le vide depuis un hélicoptère, à 18 mètres de haut, le long d’une corde lisse, sans la moindre assurance. Les hommes du GIGN se sont entraînés jeudi soir à l’aérocordage, au GAM de Faa’a.

Ils peuvent intervenir sur toutes les crises graves, de la prise d’otages à l’attentat terroriste. Alors c’est vrai, de l’aveu de leur Commandant David, les 35 hommes (bientôt réduits à 30) du GIGN de Polynésie française sont parfois un peu désoeuvrés au fenua. Raison de plus pour ne pas perdre la main : ils s’entraînent régulièrement au GAM de Faa’a, au côté d’autres militaires comme ceux de la flottille 35F.

« Il faut caler des éléments de positionnement, de gestuelle, de fréquence, de méthodes de travail de manière à ce que le jour où l’opération arrive, ces questions ne se posent pas et que les gens aient l’habitude de travailler ensemble » a expliqué le Capitaine de Frégate Emmanuel Berton, qui commande le Groupement Aéronautique de Faa’a.

Briefing avant l’exercice – Photo : Mike Leyral

S’ils doivent se poser un jour dans la cour de la prison de Nuutania ou sur un atoll dénué de piste, ces gendarmes d’élites se concentreront sur leur mission, et non sur la technique, devenue réflexe.

L’aérocordage se travaille d’abord à partir de plateformes, sur de petites longueurs de cordes… et jusqu’à 27 mètres, depuis un hélicoptère. Il faut déposer un maximum d’hommes au sol dans un minimum de temps, car l’hélicoptère peut être une cible et doit repartir le plus vite possible. Mais il faut aussi maîtriser sa descente, pour ne pas se blesser à l’atterrissage, ni freiner trop brusquement, au risque de déséquilibrer l’hélicoptère. Le tout avec 30 kg de matériel sur le dos…

En Polynésie, le GIGN intervient souvent sur les interpellations de dealers d’ice jugées dangereuses. Il peut aussi être mobilisé pour appréhender un homme armé. Des cas de figures rarissimes dix ans auparavant, mais qui se multiplient.

Le GIGN devant l’hélicoptère Dauphin de la flottille 35F – Photo : Thomas Chabrol

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