Education : 14 % de profs absents, des remplacements insuffisants

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16 % d’absentéisme chez les élèves et 14% pour le corps enseignant. Ecoles et lycées ne sont pas épargnés par le variant Omicron et l’épidémie de grippe. Résultat : les établissements scolaires sont en carence de professeurs. Une situation qui pousse le SNETAA-FO (syndicat national des professeurs de lycée professionnel et des personnels d’éducation) à remettre sur la table son souhait d’une brigade mobile dans le second degré. Sur le plan sanitaire, le vade-mecum préparé par la ministre ne change pas.

Publié le 15/02/2022 à 10:21 - Mise à jour le 15/02/2022 à 10:22

16 % d’absentéisme chez les élèves et 14% pour le corps enseignant. Ecoles et lycées ne sont pas épargnés par le variant Omicron et l’épidémie de grippe. Résultat : les établissements scolaires sont en carence de professeurs. Une situation qui pousse le SNETAA-FO (syndicat national des professeurs de lycée professionnel et des personnels d’éducation) à remettre sur la table son souhait d’une brigade mobile dans le second degré. Sur le plan sanitaire, le vade-mecum préparé par la ministre ne change pas.

Un taux d’absence de 10 à 20 % chez les élèves, comme les professeurs. Depuis quelques temps, le manque de personnel enseignant se fait sentir dans les classes. Du côté de l’Education, on s’organise comme on peut. « Depuis ce matin, nous avons suspendu toutes les formations des enseignants, pour pouvoir justement bénéficier de la brigade de formation, pour faire les remplacements. Nous avons plus de 80% d’enfants, ainsi que d’enseignants qui sont présents à l’école. Donc nous avons mis en place tous les remplacements qu’il faut, explique Christelle Lehartel. Je suis d’accord ça ne suffit certainement pas, mais nous faisons tout ce qu’il faut pour régler le problème ». 

Pour le secrétaire territorial du Snetaa-FO Maheanuu Rouhtier, cette carence de professeurs n’est pas sans impact sur la scolarité des plus jeunes. Une solution pourrait être envisagée. Elle fait l’objet d’une requête de longue date du syndicat. « Soit on arrive à trouver un collègue volontaire pour prendre les élèves pendant l’heure où ils doivent avoir cours, soit ils font de la permanence. C’est un peu dramatique pédagogiquement pour les élèves. Au final c’est des heures de perdu d’enseignement qu’on aurait surement pu éviter. On a déjà fait des demandes à de nombreuses reprise pour mettre en place – ce qu’on appelle dans le jargon national de l’éducation, des titulaires sous zone de remplacement qui seraient l’équivalent des brigades qu’on a dans le 1er degré et qui permettrait d’atténuer l’impact de ces absences aussi. »

« Dans le second degré la brigade n’existe pas et ça n’a jamais existé parce qu’il y a des heures supplémentaires qu’on peut donner aux professeurs pour assurer le supplément d’horaires dans les autres classes », précise Christelle Lehartel.

Du côté de la Fédération des parents d’élèves, la présidente Purea Ateo favorise la prudence. « Je pousse les parents à garder les enfants s’ils sont malades, quand ils ont la grippe, la fièvre, sinon ils vont contaminer les autres à l’école. [..] Il y a des parents qui ont des problématiques pour la garde des enfants. Ils n’ont pas le choix, soit ils prennent congés, ou soit ils donnent à papi et mamie. »

Autre établissement d’enseignement touché par le variant : l’Université de la Polynésie ne décompte plus que 5 professeurs absents, contre une dizaine la semaine passée. Les cours magistraux sont assurés en ligne. Seuls quelques travaux dirigés ont dû être repoussés.  

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