Dans ce document, le docteur parle « d’anomalies parfois couplées à des retard mentaux chez de nombreux enfants ». Ses observations seraient le fruit de recherches cliniques et de consultations menées entre 2012 et 2017 dans les cinq archipels de Polynésie française, en particulier aux Tuamotu et aux Gambier, zone la plus touchée par les retombées radioactives des 46 essais atmosphériques menés à Moruroa et Fangataufa.
Parmi les 271 enfants, examinés pour des troubles envahissants du développement, 69 présenteraient des anomalies morphologiques et/ou des retards mentaux.
Ce mercredi, lors de l’installation du centre de la mémoire des essais, le président Edouard Fritch a réagi sur cette étude. En écho aux propos de Yolande Vernaudon, déléguée au suivi des conséquences des essais nucléaires, relayés par Tahiti Infos, le président du Pays fustige le document :
« En tant qu’homme responsable, je crains et j’ai craint l’effet de panique. Quand on vous dit que le quart de vos enfants risquent d’être malformés aujourd’hui parce que ce sont des enfants issus du nucléaire, ça me fait mal au cœur. […] Je vous rappelle, qu’il y a deux ans, quand j’ai fait venir Monsieur Barrillot, nous avons lancé une étude génétique, c’est important de le savoir. Mieux vaut le savoir que de laisser des gens, comme le docteur Sueur, des choses qui créent la panique. Ça me rend triste car c’est une information super importante et il faut la rectifier car ce n’est pas la vérité. »