Ces escargots sont des partulidés, et sont endémiques de l’océan Pacifique. Il en existe plusieurs chacune étant propre à une île, voire, à une vallée. Autrefois utilisés par les mamas pour la confection de colliers, ils ont disparu dans les années 80. « Ils ont disparu parce qu’on a introduit un escargot carnivore pour faire de la lutte biologique. Parallèlement, les chercheurs anglais, américains, avaient collecté ces escargots vivants pour les élever dans des zoos. Et on s’est rendu compte qu’il restait une dizaine d’espèces qui ont disparu en Polynésie, mais qui étaient toujours vivantes dans les parcs zoologiques », raconte Claude Serra, ingénieur à la Diren.
« Les 650 partulidés sont tous en très bonne santé, ce qui nous vraiment a surpris », confie Don Mc Farlane , biologiste à Auckland, spécialiste des escargots.
« On a mis les escargots sur une « moquette » de mousse. On en met une quinzaine dans un petit pot et ensuite ils se dispersent. Grâce au numéro sur leurs coquilles, moi je peux continuer de les surveiller », détaille Trevor Coote.
Si l’expérience est plus concluante, les artisanes ne pourront pas confectionner de nouvelles parures dans un avenir proche… « Je ne pense pas qu’il y en aura assez pour faire des colliers. Il faudrait qu’on arrive à faire disparaître l’escargot carnivore. Et ça c’est beaucoup plus difficile », explique Claude Serra.
Le reportage de Laure Philiber