5 nouveaux cas confirmés de dengue ont été rapportés en semaine 10 (du 4 au 10 mars), et 3 cas supplémentaires ont été identifiés en semaine 11 au 14 mars, ce qui porte à 32 le nombre total de cas déclarés. Les 32 cas sont domiciliés à Tahiti (16), Moorea (9) et Rangiroa (6). Aucun nouveau cas importé n’a été déclaré.
Une nouvelle hospitalisation d’une personne de 57 ans a été rapportée en semaine 10 au CHPF.
À Moorea, l’incidence cumulée depuis le 27 novembre 2023 est de 54,5 pour 100 000 habitants et de 8,2 pour 100 000 habitants à Tahiti. À Rangiroa, les cas confirmés représentent une incidence cumulée de 215,4/100 000 habitants.
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Parmi les cas confirmés qui résident à Tahiti, 4 d’entre eux ont effectué un séjour à Rangiroa durant les mois de février et mars, et étaient dans la zone du cluster actuel lié à une activité touristique. Cela confirme l’existence d’un cluster extensif à Rangiroa.
Parmi l’ensemble des cas, 4 cas ont moins de 20 ans. La moyenne d’âge est de 42 ans et la médiane de 46 ans.
Sur l’ensemble des cas confirmés, seul le sérotype DEN-2 a été identifié. Le séquençage réalisé par l’ILM sur 2 prélèvements montre une affinité à une souche circulante en Amérique centrale de génotype « American-Asian ».
À Tahiti, Moorea et Rangiroa, la situation correspond à la phase d’alerte (niveau 2 du plan de lutte contre la dengue). Si le virus circule dans 3 îles, il n’y a cependant pas de flambée épidémique confirmée à ce stade.
Pour rappel, il est recommandé :
- d’éliminer les zones propices à la reproduction des moustiques (les « gîtes ») : les eaux stagnantes dans et autour des maisons ou des bâtiments (les équipements et jeux extérieurs, les vases, les sous-pots, les pneus, les gouttières, les caniveaux…) ;
- d’utiliser des répulsifs cutanés efficaces contre les moustiques ;
- d’installer des moustiquaires, des diffuseurs d’insecticide et des raquettes électriques pour éloigner les insectes (en évitant les tortillons en raison des risques de fumée et d’incendie)
- de consulter rapidement son médecin en cas d’apparition de symptômes.
Les cas de leptospirose en baisse
Toujours en semaine 10, 5 cas confirmés et 1 cas probable de leptospirose ont été déclarés. Il y a quasiment 3 fois moins de cas rapportés par rapport à la semaine précédente.
Parmi ces cas, 3 sont résidents de Tahiti, 2 de Tahaa. La résidence du dernier n’est pas déterminée.
Le pic de cas qui serait dû aux intempéries et aux inondations de mi-février est terminé.
Depuis le début de l’année, 73 cas ont été déclarés. Parmi les 51 personnes investiguées, 94% déclarent la présence de rats au domicile ou sur le lieu de travail, 67% indiquent pratiquer des activités de jardinage et/ou d’agriculture, 35% des activités d’élevage, 25% des baignades en eau douce, 11% des randonnées. 2 cas ont moins de 15 ans. 68% des patients sont des hommes, et l’âge moyen est de 44 ans ce qui correspond au profil habituel des personnes touchées.