Dengue : un cluster actif à Rangiroa

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Si les cas de leptospirose sont en baisse, Tahiti et Moorea sont toujours en phase d'alerte pour la dengue, tandis que Rangiroa compte un cluster actif, indique le bureau de veille sanitaire dans son dernier bulletin de surveillance.

Publié le 15/03/2024 à 13:45 - Mise à jour le 15/03/2024 à 15:43

Si les cas de leptospirose sont en baisse, Tahiti et Moorea sont toujours en phase d'alerte pour la dengue, tandis que Rangiroa compte un cluster actif, indique le bureau de veille sanitaire dans son dernier bulletin de surveillance.

5 nouveaux cas confirmés de dengue ont été rapportés en semaine 10 (du 4 au 10 mars), et 3 cas supplémentaires ont été identifiés en semaine 11 au 14 mars, ce qui porte à 32 le nombre total de cas déclarés. Les 32 cas sont domiciliés à Tahiti (16), Moorea (9) et Rangiroa (6). Aucun nouveau cas importé n’a été déclaré.

Une nouvelle hospitalisation d’une personne de 57 ans a été rapportée en semaine 10 au CHPF.

À Moorea, l’incidence cumulée depuis le 27 novembre 2023 est de 54,5 pour 100 000 habitants et de 8,2 pour 100 000 habitants à Tahiti. À Rangiroa, les cas confirmés représentent une incidence cumulée de 215,4/100 000 habitants.

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Parmi les cas confirmés qui résident à Tahiti, 4 d’entre eux ont effectué un séjour à Rangiroa durant les mois de février et mars, et étaient dans la zone du cluster actuel lié à une activité touristique. Cela confirme l’existence d’un cluster extensif à Rangiroa.

Parmi l’ensemble des cas, 4 cas ont moins de 20 ans. La moyenne d’âge est de 42 ans et la médiane de 46 ans.

Sur l’ensemble des cas confirmés, seul le sérotype DEN-2 a été identifié. Le séquençage réalisé par l’ILM sur 2 prélèvements montre une affinité à une souche circulante en Amérique centrale de génotype « American-Asian ».

À Tahiti, Moorea et Rangiroa, la situation correspond à la phase d’alerte (niveau 2 du plan de lutte contre la dengue). Si le virus circule dans 3 îles, il n’y a cependant pas de flambée épidémique confirmée à ce stade.

Pour rappel, il est recommandé :

  • d’éliminer les zones propices à la reproduction des moustiques (les « gîtes ») : les eaux stagnantes dans et autour des maisons ou des bâtiments (les équipements et jeux extérieurs, les vases, les sous-pots, les pneus, les gouttières, les caniveaux…) ;
  • d’utiliser des répulsifs cutanés efficaces contre les moustiques ;
  • d’installer des moustiquaires, des diffuseurs d’insecticide et des raquettes électriques pour éloigner les insectes (en évitant les tortillons en raison des risques de fumée et d’incendie)
  • de consulter rapidement son médecin en cas d’apparition de symptômes.

Les cas de leptospirose en baisse

Toujours en semaine 10, 5 cas confirmés et 1 cas probable de leptospirose ont été déclarés. Il y a quasiment 3 fois moins de cas rapportés par rapport à la semaine précédente.

Parmi ces cas, 3 sont résidents de Tahiti, 2 de Tahaa. La résidence du dernier n’est pas déterminée.

Le pic de cas qui serait dû aux intempéries et aux inondations de mi-février est terminé.

Depuis le début de l’année, 73 cas ont été déclarés. Parmi les 51 personnes investiguées, 94% déclarent la présence de rats au domicile ou sur le lieu de travail, 67% indiquent pratiquer des activités de jardinage et/ou d’agriculture, 35% des activités d’élevage, 25% des baignades en eau douce, 11% des randonnées. 2 cas ont moins de 15 ans. 68% des patients sont des hommes, et l’âge moyen est de 44 ans ce qui correspond au profil habituel des personnes touchées.

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