Un an après leur dernière grève, qui n’a abouti à rien de concret selon eux, les soignants du CHPF s’alarment toujours de la situation : multiplication des arrêts maladie à dominance psychiatrique, volumes horaires insupportables, bâtiment vétuste, délais d’attente démesurés, démissions et difficultés de recrutement du fait des conditions de travail… Les rencontres entre l’autorité de tutelle et les syndicats se poursuivent. Hier jeudi, les représentants des salariés ont pu s’entretenir avec le ministre de la Santé Cédric Mercadal. Ils disent avoir obtenu « une oreille attentive avec une promesse d’actions très rapides ».
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Ce vendredi matin, c’était au tour de la fédération des interprofessionnels des services de santé en Polynésie (FISSAP) d’être reçue. La fédération organise, lundi 29 avril au matin, une consultation du personnel en vue d’éventuelles actions. Elle reconnaît que certains dossiers avancent, comme c’est le cas pour l’école d’infirmières, mais déplore que cela ne répond pas aux besoins de l’hôpital.
« On dirait qu’on n’est pas assez représentatifs » s’insurge Mireille Duval, secrétaire générale de la FISSAP, qui attend toujours d’être reçue par le président du Pays. « On est le premier syndicat représentatif à des élections aujourd’hui. On est quand même 80% représentatif de 2 000 travailleurs. Que faut-il de plus pour dire qu’on parle de santé ? À nous tout seul, on représente un tiers des agents de la santé. Il n’y a pas de collectif budgétaire. Il faut s’attendre à un mouvement social, c’est sûr. Il pourrait y avoir un dépôt de préavis dans les jours qui viennent. D’autres syndicats en parlent. Lundi, on fera une assemblée générale pour faire un état de tout ça, et prendre en compte la décision des travailleurs ».
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