Privée de la défiscalisation, les armateurs ont dû se résoudre à réaliser leur campagne de pêche à bords de vieux navires. Une situation qui s’améliore grâce à l’intervention du pays mais qui pourrait se renforcer avec l’aide de l’Etat.
Georges Moarii, gérant de la société Ocean Fresh Tahiti, souligne : « On attend beaucoup de la visite du ministre. On attend le retour de l’Etat à la pêche. Il n’y avait plus de construction depuis longtemps, on est sur les anciens bateaux… »
> Dépasser les 6 000 tonnes de poissons
La modernisation de la flottille et des infrastructures reste très attendue par les armateurs. Pour ceux, des bateaux plus modernes devrait permettre de dépasser les 6 000 tonnes de poissons chaque année. Michaël Mu San, armateur, confirme : « Dans notre profession, il faudrait que l’on modernise notre flotille. Nous avons une ZEE (NDLR : zone économique exclusive) qui est énorme mais nous ne l’exploitons pas assez. »
Les professionnels de la pêche attendent un geste fort de la part de l’Etat. Ils souhaitent que la défiscalisation soit étendue à leur secteur. Plusieurs commandes de construction de thonier ont déjà été lancé auprès du chantier naval, financée à 50% par le Pays.
> Des défiscalisations contraires à l’esprit
Gérald Darmanin n’a rien confirmé. Le projet de loi de finances doit être présenté en octobre prochain. D’ici là, le ministre entend discuter à Paris de toutes les choses observées en Polynésie française. « Il faut faire attention à l’argent public. […] Il y a parfois eu des défiscalisations qui n’ont pas servi à grand-chose et qui parfois, ont été même contraires à l’esprit de la défiscalisation. »
Après avoir annoncé que le dispositif serait étendu au câble Natitua, Gérald Darmanin entend prendre son temps pour évaluer les autres demandes.
Une rencontre avec les parlementaires
Au cœur de ces échanges : la défiscalisation, le financement de la continuité territoriale, mais aussi le sort des jeunes fonctionnaires polynésiens.